Politique




Accord pour la paix : Quelles directives pour la nouvelle feuille de route ?

Accélérer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, c’est l’objectif affiché du gouvernement malien et…

Accélérer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, c’est l’objectif affiché du gouvernement malien et des groupes signataires, appuyés par la médiation internationale, avec la recommandation de l’élaboration d’une nouvelle feuille de route formulée lors de la dernière réunion du CSA, en novembre. Elle résultera des échanges du cadre inclusif et structuré entre les différentes parties et prendra en compte certains axes prioritaires.

Le temps n’est visiblement pas à traîner le pas. Après la 41ème session du CSA, le cadre de concertation inter-malien regroupant les groupes signataires de l’Accord, la CMA et la Plateforme, ainsi que des représentants du gouvernement, s’est retrouvé pendant quelques jours, sous l’égide du ministère de la Réconciliation nationale, afin d’échanger sur la nouvelle feuille de route.

De nombreuses recommandations ont été faites. Le document est en train d’être finalisé au ministère et sera achevé la semaine prochaine, à en croire une source interne. « Nous avons des actions institutionnelles, de défense, de développement, de justice, de réconciliation, etc. Toutes liées. Tous ces volets sont passés au peigne fin pour identifier les actions à mener le plus vite possible », assure M. Attaher Iknane, Secrétaire général du ministère de la Réconciliation nationale.

Au-delà de ces premières concertations, selon une source proche de la médiation internationale, les questions spécifiques sur lesquelles un compromis reste à trouver devraient être arbitrées à l’occasion de « réunions restreintes de haut niveau », associant représentants du gouvernement et chefs politiques et militaires des mouvements.

Parmi ces questions notamment, l’architecture globale de l’armée reconstituée au Nord et les quotas d’intégration d’éléments des mouvements dans les corps constitués de l’État (FAMa, administration civile, etc.).

DDR prioritaire

Pour la médiation internationale, il faut relancer les opérations de DDR, parachever l’opérationnalisation des premières unités reconstituées et poursuivre la planification des réformes institutionnelles prévues par l’Accord. C’est aussi la position de la Plateforme, dont le Président, Fahad Ag Almahmoud, place en « priorité des priorités» le « DDR général ».

La nouvelle feuille de route devrait également prendre en compte les services sociaux de base, en particulier en matière d’éducation, et la reprise des auditions publiques de la Commission vérité, justice et réconciliation (CVJR), qui a effectué sa seconde audition publique le 5 décembre au CICB. Autre avancée, la réunion du Comité de gestion du Fonds de développement durable du 9 décembre.

Germain Kenouvi