Politique




Accord pour la paix : des mouvements armés signataires suspendent leur participation

Les 20 et 21 décembre, les groupes armés signataires de l'accord pour la paix réunis au sein du Cadre stratégique…

Les 20 et 21 décembre, les groupes armés signataires de l’accord pour la paix réunis au sein du Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD) ont tenu une série de rencontres qui ont pris fin ce mercredi. La décision prise est sans appel : les membres du Cadre ont annoncé à « l’unanimité » dans le communiqué final de la réunion, la suspension de leur participation au sein des mécanismes de suivi et de mise en œuvre de l’APR jusqu’à la tenue d’une réunion avec la Médiation internationale en terrain neutre, « afin de statuer sur l’ Accord ».La cause ? Le CSP-PSD dit « regretter l’absence persistance de volonté politique des autorités de transition à appliquer l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger signé depuis 2015 et l’inertie de celles-ci face aux défis sécuritaires ayant occasionnés des centaines de morts et de déplacés dans les régions de Ménaka, Gao et de Tombouctou ».

Une demande de réunion déjà formulée le 10 décembre dans une lettre du président de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) envoyée au ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra. La Médiation internationale dont l’Algérie assure la présidence avait appelé le 14 décembre dernier les parties à s’abstenir de toute déclaration qui risque de porter atteinte aux efforts inlassables d’instaurer un climat de confiance et à reprendre les travaux du comité de suivi de l’accord dont la dernière session avait été suspendue le 29 novembre dernier.

Dans le communiqué rendu public ce jeudi, il est indiqué que Fahad Ag Almahmoud a été remplacé par Alghabass Ag Intalla. Il sera pour un an, à la tête d’un bureau exécutif, d’une commission de réconciliation et d’une autre dédiée aux Affaires religieuses.

Sur le plan humanitaire, l’un des trois motifs de la rencontre, les groupes armés font savoir que la situation sécuritaire engendre « une crise humanitaire sans précèdent » dans les régions du Nord. Tout en annonçant prendre « des dispositions idoines pour la sécurisation des personnes et leurs biens victimes d’une barbarie sans précédent des forces du mal », la coalition a lancé un SOS à toutes les organisations humanitaires pour venir en aide aux populations en détresse.