Accord ZTS: la MINUSMA crie à la manipulation

Le document a circulé cette fin de semaine, diffusé abondamment par le MNLA sur ses canaux habituels. Le Mouvement National…

Le document a circulé cette fin de semaine, diffusé abondamment par le MNLA sur ses canaux habituels. Le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad annonçait avoir signé un accord avec la MINUSMA pour la cessation des affrontements qui ont cours depuis près de dix jours. Voici le document publié par le MNLA. Une bonne nouvelle en somme pour les populations civiles qui se retrouvent au milieu des combats devenus quasi quotidiens, faisant un nombre important de victimes civiles dont plusieurs blessés dans un état grave. Sauf que, le document a « fait l’objet de graves retouches, contraires à  toute éthique » selon la MINUSMA. Dans un communiqué rendu public le 25 janvier, la mission onusienne « déplore vivement la manipulation à  des fins de propagande politique dont elle est victime aujourd’hui, à  travers la circulation du document de travail ». Intitulé « Accord pour l’établissement d’une zone de sécurité temporaire », le document a en effet été modifié. Sur la version publiée par le MNLA, il apparaà®t le drapeau de l' »Azawad », entité territoriale que ce mouvement tente de mettre en place depuis 2012 au nord du Mali. Pour la MINUSMA, « un tel procédé ne peut créer que de la confusion et détourner le document de son objectif principal, à  savoir identifier une sortie de crise satisfaisante à  la situation à  Tabankort ». Pourquoi cette énième manœuvre du MNLA? C’est bien la question qui se pose, aujourd’hui. Nombreux sont les Maliens qui indexent la MINUSMA, accusée de « collaborer » avec les rebelles indépendantistes touareg, contre lesquels la mission onusienne ne semble prendre aucune mesure coercitive. Ces derniers avaient en outre annoncé il y a quelques jours, rompre toute discussion avec la MINUSMA, avant de publier le document sur l’accord. Il convient de rappeler que le MNLA est membre du CMA, co-signataire de l’accord. Et que ni l’Etat malien ni les Fama n’y ont été associés.