Adema : le congrès national reporté sur fonds de crise

La première formation politique du Mali, continue sa descente aux enfers après avoir été fragmentée à  la suite des élections…

La première formation politique du Mali, continue sa descente aux enfers après avoir été fragmentée à  la suite des élections présidentielles. « Il faut une véritable refonte de notre parti qui a perdu sa force à  cause du choix des candidats aux échéances électorales», déclare un proche de Dramane Dembélé, candidat battu aux dernières présidentielles, mais aussi aux législatives à  Ségou. Une source dans le parti, prétend que le clan Dramane Dembélé, voudrait se positionner pour la direction du parti, contre les vieux barons et caciques de la ruche. Parmi ces têtes de l’Adema, il faut citer l’ex député Assarid Imbarcawane, Mme Konté Fatoumata Doumbia, maire de la commune I, Tiémoko Sangaré, président intérimaire du parti, Moustapha Dicko, actuel ministre de l’enseignement supérieur. Un bras de fer opposerait donc la jeune génération du parti et la vieille garde politique de l’ADEMA, raison véritable du report du congrès. La crise est loin d’être finie dans la mesure o๠la commission de travail qui devait être constituée pour le congrès, n’a pu l’être. Pour Mamoutou Thiam, chargé de communication du bureau politique national, joint par téléphone, aucune date n’a été communiquée pour le congrès. La crise de l’Adema s’est aggravée avec l’ascension soudaine du candidat Dramane Dembélé lors de la dernière présidentielle, ce qui a provoqué le départ de certains cadres mécontents de ce choix. Parmi eux, Sékou Diakité, ancien ministre et Soumeylou Boubèye Maà¯ga, respectivement deuxième et cinquième vice-présidents, et qui ont claqué la porte. Si le premier a viré à  la Codem, le second a créé son propre parti, l’ASMA qui s’est positionné dans la majorité présidentielle. A cette saignée, s’est ajoutée la démission d’Ibrahim N’Diaye, ancien président du parti par intérim, et au moment crucial, o๠Dramane Dembélé a appelé son clan à  reporter ses voix sur le candidat IBK contre la volonté du parti qui avait signé un protocole d’accord avec le FDR, pour soutenir Soumaila Cissé au second tour. Depuis, le ver vit dans le fruit.