ADEMA, les équations d’un congrès

Le dernier week-end du mois de mars sera le week-end de vérité pour l'Alliance pour la démocratie au Mali (Adema)…

Le dernier week-end du mois de mars sera le week-end de vérité pour l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adema) qui prépare intensément son congrès. Joutes de vérité, de la réconciliation ou de l’officialisation d’un partenariat majeur avec le Rassemblement pour le Mali (RPM) au pouvoir ? Difficile de répondre à  la question. l’heure est aux négociations. En interne, le dernier candidat du parti, le tout nouveau ministre Dramane Dembélé est hors-piste. Il ne peut prétendre à  aucun poste du fait d’un manque de légitimité et d’une absence de base politique. Il lui est reproché d’avoir négocié son poste ministériel sans prendre langue avec le parti. Iba Ndiaye ayant démissionné, le bureau exécutif national cherche un leader rassembleur et charismatique. Un ancien ministre d’ Amadou Toumani Touré commence à  faire l’unanimité mais la carte Soumeylou Boubéye Maà¯ga pose problème. Fin renard politique, l’ancien ministre de la défense sait jouer aux échecs. Avec un groupe parlementaire, un parti en massification constante et de bonnes ramifications dans l’arène politique nationale, il pourrait dissoudre sa formation dans l’Adema et s’emparer de la direction de ce parti. l’intronisation de Soumeylou Boubéye Maà¯ga est fortement souhaitée par le parti du président IBK. Le Rpm a le pouvoir et les moyens financiers et une alliance avec l’Adema lui garantit une machine politique doublée d’un grenier électoral fort. En direction du congrès de mars, le rôle du président Dioncounda Traoré devient prépondérant. Le désormais ancien président intérimaire a accepté de présider le congrès pour donner plus d’envergure à  la manifestation. Il compte réussir ce retour sous les projectures de l’actualité par l’intronisation d’un leader consensuel et cerise sur le gâteau la présence du président IBK à  la cérémonie officielle d’ouverture du congrès qui serait alors transformé en messe de l’Adema originelle. Dioncounda Traoré réussira-t-il le hold-up politique parfait ? Le président IBK a ouvertement dit à  ses lieutenants qu’il n’a pas été élu par le RPM. Il ne compte pas sur son parti pour sa réélection et donc n’esquivera pas une main tendue par un Dioncounda Traoré dont le seul désir est de relancer l’Adema en vue d’un retour aux affaires après IBK.