Adoption d’un plan régional contre Ebola

Les ministres de la Santé de 11 pays et leurs partenaires internationaux se sont réunis au Ghana pour une rencontre…

Les ministres de la Santé de 11 pays et leurs partenaires internationaux se sont réunis au Ghana pour une rencontre d’urgence de deux jours, répondant à  l’appel de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Cette rencontre visait à  renforcer la coordination des pays de la région. Un fonds d’urgence, doté de 10 millions de dollars, devrait être constitué afin de renforcer les structures de soins dans les régions les plus touchées et limiter la propagation. L’OMS demande aux pays frontaliers de la Guinée, jusqu’ici épargnés, de se préparer. Parmi eux : la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali et le Sénégal. Un centre de contrôle sous régional pour la Guinée, o๠l’épidémie a débuté en mars dernier, en vue d’y coordonner le soutien technique, sera ouvert. Sensibiliser l’OMS a aussi demandé aux gouvernements de mobiliser les personnalités politiques, religieuses et communautaires de leurs pays pour sensibiliser la population aux dangers de ce virus. Car l’un des problèmes que rencontrent les organisations humanitaires internationales dans leur lutte contre le virus est l’accueil réservé par les populations qui sont souvent hostiles à  leur arrivée. C’est pourquoi l’OMS et les ONG font de plus en plus souvent appel à  des anthropologues, chargés d’articuler les coutumes des populations et les mesures sanitaires contre l’Ebola. Par ailleurs, certaines pratiques culturelles ou croyances religieuses ont parfois été un frein à  la mise en œuvre de mesures préventives, et ont pu contribuer à  la contamination de nouveaux malades, selon des organisations. Les participants au sommet ont insisté sur les difficultés rencontrées jusqu’ici. « Quand vous prenez Gueckedou, qui est l’épicentre de l’épidémie, c’est tout proche de la Sierra Leone, le Liberia et même la Côte d’Ivoire, qui n’est pas encore touchée. La gestion transfrontalière nous a vraiment fatigués, nous avions l’obligation de gérer tous les malades qui venaient », témoigne le ministre guinéen de la Santé Rémy Lamah. Un responsable de l’OMS à  la sortie du sommet a estimé que l’épidémie de fièvre hémorragique ébola va durer encore « plusieurs mois ».