ADP MALIBA remonte les bretelles au Parena

Après le mémorandum de la mi-avril 2014, le parti du Bélier blanc est revenu à  la charge à  la faveur…

Après le mémorandum de la mi-avril 2014, le parti du Bélier blanc est revenu à  la charge à  la faveur du conférence-débat, le samedi 12 juillet 2014, animée par son président Tiébilé Dramé. Le discours n’a pas changé : il s’agit essentiellement de critiques contre le régime IBK. Voilà  qui justifie la réaction de l’Alliance pour la démocratie et la paix (ADP MALIBA). Elle a décidé monter au créneau et de dire sa manière de voir les choses au Parena et à  son président dans un document intitulé : « Ibrahim Boubacar KEITA : Un chef de l’Etat qui ne se rêve pas en De Gaulle Malien, mais en Président IBK, pour l’honneur du Mali et le bonheur des maliens ! ». Signé de son secrétaire général, Sidiki Almamy Coulibaly, le texte souligne, arguments à  l’appui, les approximations, les incohérences, les contrevérités et les « propositions » simplistes du Parena. Le document démonte une à  une les déclarations du Parena et donne la « vraie version » des faits. Selon le Parena, le FMI accuse le Gouvernement de mauvaise gestion des finances publiques et de « malversations ». La réponse de ADP MALIBA est claire : « Aucun document officiel du FMI ne fait état de ces qualificatifs. Nous portons à  la connaissance du PARENA que le FMI, à  la suite de la dernière visite de Madame le Ministre de l’Economie et des Finances à  Washington (du 16 au 18 juin 2014), a bien indiqué dans le communiqué officiel qu’à  la suite de sa prochaine visite en Septembre 2014, elle serait disposée à  procéder au versement non seulement de la tranche de son aide budgétaire de juin, mais aussi à  celle de septembre si les informations sollicitées sont obtenues. Le Gouvernement fait le nécessaire pour que les informations demandées soient transmises. Les accusations de malversation ou de mauvaise gestion n’existent donc pas ». « Jamais depuis l’indépendance, le Mali n’a été dans une situation aussi difficile, aussi fragile. Jamais la réputation internationale de notre pays n’a été autant écornée. Jamais le leadership malien n’a été aussi faible. Jamais la crédibilité intérieure et extérieure d’un gouvernement n’a été autant entamée. Jamais les Maliens n’ont été autant déroutés », ainsi parlait Tiébilé Dramé à  la conférence-débat du 14 juillet dernier. En guise de réponse, le document affirme : « Nous demandons au PARENA de faire procéder par un expert indépendant un sondage auprès de nos compatriotes sur l’action des autorités nationales et sur leur niveau de satisfaction du Gouvernement et du chef de l’Etat. Il sera surpris de constater que malgré les difficultés, réelles de notre pays, les Maliens ont encore massivement confiance au leadership actuel car ils sont persuadés que ces derniers sont animés de bonne foi, sont conscients des difficultés et veulent les lever, sont honnêtes et attachés de manière indéfectible à  leur dignité et à  leur honneur. Ce n’est pas le cas de tous les dirigeants qui ont eu des responsabilités dans notre pays et de tous les acteurs politiques, loin de là . Nous demandons au PARENA de lire le dernier communiqué final du sommet de la CEDEAO à  Accra ou encore la résolution 2164 de l’ONU pour apprécier à  sa juste valeur la grande confiance et le soutien unanime dont bénéficie notre pays sur la scène internationale. Ces affirmations sont le souhait du PARENA car seules ces situations peuvent être de nature à  l’amener à  avoir un rôle dans la gouvernance du pays ! » Le président du parti du Bélier blanc avait proposé au Chef de l’Etat de réunir une Table-ronde majorité/opposition élargie aux autres forces vives du pays pour élaborer une Plateforme et une vision malienne qui seront défendues par les négociateurs du gouvernement. Un argument qui ne tient pas selon ADP MALIBA, car : « C’’est là  l’un des soucis du PARENA qui estime, à  tort, être incontournable sur la question du Nord. Le Chef de l’Etat a été élu sur la base d’un projet contenant les voies et moyens pour résoudre les questions du Nord. Le Gouvernement a organisé les Assises nationales sur le Nord et les à‰tats généraux de la décentralisation, qui ont tous débouché sur des propositions relatives au Nord, tout comme les rencontres inter communautaires. Nous n’avons donc plus besoin d’assises ou de tables rondes. Les autorités sont passées à  l’action et s’emploient à  résoudre définitivement les problèmes du Nord du Mali. Une équipe de négociation a été mise en place, dotée d’éléments de dialogue à  faire valoir lors des prochains pourparlers en Algérie, la communauté internationale a endossé l’initiative algérienne, les conditions sont donc réunies pour des pourparlers inclusifs entre Maliens devant aboutir à  un accord de paix global, précis, détaillé et incorporant l’ensemble des aspects de la crise du Nord (sécuritaire et de défense, institutionnel et de gouvernance, développement et prospérité, réconciliation et justice), tout en précisant les responsabilités de toutes les parties y compris la communauté internationale. » Selon Tiébilé Dramé, les nouveaux dirigeants ont compromis les chances du pays de se relever par le népotisme, les dépenses de prestige, les marchés opaques et douteux, les voyages incessants sans résultats probants. La réponse sans ambages : « Si le Mali a cette considération internationale et ce positionnement central dans les débats, si nous bénéficions d’autant de sollicitudes, C’’est le fait du Président et de ses nombreux et fatiguant déplacements. Une personne qui a occupé toutes les hautes fonctions de la République et a été reçu partout dans le monde, n’a plus besoin d’honneurs ou de tapis rouges. Si le chef de l’Etat paie de sa personne aux quatre coins du Monde, C’’est pour continuer à  maintenir le Mali dans l’agenda international. Quant aux marchés dits opaques, il est souhaitable que le PARENA en cite et donne les preuves de cette opacité ou encore de ce népotisme. Il faut noter que le Président IBK loge chez lui. Cela n’a jamais été le cas par le passé pour aucun Président malien. Ni pour aucun ancien Président (Moussa TRAORE, Alpha Oumar KONARE, Dioncounda TRAORE), qui vivent tous dans des bâtiments de l’Etat, à  la charge de la République. Cela n’est pas le cas pour IBK alors qu’il est Président en exercice. A travers la virulence de ses propos et attaques gratuites, le PARENA témoigne une nouvelle fois de son incapacité à  constituer une opposition crédible et responsable ». l’audit en cours des marchés ayant suscité des soupçons de malversations doit être conduit de manière professionnelle et rigoureuse dans une intégrité sans faille, conseille le Parena,. Ironique, ADP MALIBA répond : « Ces audits ont été demandés par le Gouvernement, sans aucune demande ni du FMI ni de qui que ce soit, pour faire la lumière sur tout ce qui concerne l’achat de l’aéronef et des matériels et fournitures pour l’armée. Cela pour édifier sur le respect des règles en la matière. Il est évident qu’ils seront menés de manière totalement rigoureuse et totalement indépendante. Ce n’est pas celui qui a commandité un audit qui va faire pression sur l’auditeur ». Suite à  l’appel du Parena au président de la République pour apaiser la situation au sein du Haut Conseil Islamique, la réponse est toute simple : « C’’est le sens de l’action du Gouvernement dans ce domaine sensible et crucial pour la stabilité du Mali. Plusieurs fois, le Premier ministre a reçu les protagonistes des divergences au sein du haut conseil islamique avec le même message du Président, en l’occurrence la nécessité de l’entente au sein de la Ouma islamique et la neutralité absolue de l’Etat en respect de la laà¯cité de notre République. Ces efforts seront poursuivis et le PARENA est invité comme toutes les bonnes volontés à  s’inscrire dans le même cadre ».