AEEM, VERS UN REMAKE DE 2012 ?

Au sein de l'Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), la situation est telle qu'une vache n'y retrouverait pas…

Au sein de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), la situation est telle qu’une vache n’y retrouverait pas son veau. Après le congrès, tenu les 16 et 17 avril dernier, il règne au sein du mouvement estudiantin la confusion, et aussi la violence avec laquelle les acteurs s’entredéchirent. Tout porte à  croire que les vieux démons de la division n’ont vraiment pas envie de lâcher prise. Pour s’en convaincre, il suffit juste d’observer, avec inquiétude, la direction bicéphale à  la tête du mouvement, qui a emmergé suite à  un congrès houleux et qui paralyse le mouvement. D’un côté, Ibrahima Traoré dit Jack Bauer, secrétaire général sortant ; de l’autre, Abdoul Salam Togola dit Willy, ancien secrétaire général de la faculté des Lettres, des Langues et des Sciences du langage. Tous les deux revendiquent la légitimité. Qui d’Ibrahima Traoré et d’Abdoul Salam Togola est le secrétaire général de l’AEEM ? Question difficile, dénuée de réponse. Même les deux ministères (Enseignement supérieur et éducation), qui contribuent pourtant au financement du congrès, bottent en touche, préférant observer une position de neutralité. Interrogé, Diènèba Dème, chargée de communication au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a fait savoir d’emblée que « ce n’est pas le rôle du ministère de trancher. Logiquement, il devrait y avoir un seul bureau, mais s’il y en a deux, C’’est qu’il y a un problème. l’AEEM a des statuts et règlements intérieurs, il faudra s’y référer. Le ministère ne peut être que neutre, C’’est ça son rôle. » Remake mais, seul problème, dans les textes, il ne peut y avoir deux bureaux de coordination de l’AEEM. Cette situation est, à  quelques choses près, une sorte de remake de celle qui est intervenue en 2012, opposant Ibrahima Traoré dit Papin à  Hammadoun Traoré. Diènèba Dème rappelle qu’en 2012, « C’’est une commission externe composée d’associations de parents d’élèves, d’associations estudiantines qui a été créées pour trouver un terrain d’entente entre les deux parties ». à€ l’époque, l’association des anciens membres et sympathisants de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (AMS-UNEEM) avait réussi à  amener les deux camps à  s’asseoir autour d’une même table pour parler le langage de l’entente plutôt que celui de la violence. Ce qui est sûr, C’’est que laisser l’AEEM patauger plus longtemps dans cette situation, serait laisser le serpent se mordre la queue.