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Affaire Bérets rouges : Un happy-end ?

Sacré Django ! Après les explosifs désamorcés au nord par l'armée malienne et les militaires français, le premier ministre, Django Sissoko,…

Sacré Django ! Après les explosifs désamorcés au nord par l’armée malienne et les militaires français, le premier ministre, Django Sissoko, vient à  son tour de désamorcer une bombe sociale au Sud. Cette bombe n’est autre que cette fameuse affaire des bérets rouges dont les derniers rebondissements avaient fini de menacer sérieusement la paix au sud. Calmer le jeu Après les incidents malheureux au 33ème régiment des commandos parachutistes de Djicoroni-Para, le vendredi 8 février dernier, le Président de la république avait laissé la patate chaude entre les mains de son premier ministre Django Sissoko pour trouver une solution définitive à  une affaire qui portait un coup dur à  l’image déjà  fragile de notre armée. Une semaine après des concertations avec les forces vives de la Nation, la hiérarchie militaire et les représentants des bérets rouges, revoilà  Django Sissoko avec des propositions censées enterrer la hache de guerre entre les bérets dont la différence allait au delà  de la couleur. Visiblement impressionné par le travail de son PM, Dioncounda ne s’est pas fait prier pour les avaliser. Il ressort ainsi des recettes de Django que le 33ème Régiment des commandos parachutistes(RCP) sera restructuré : le camp de Djicoroni-Para sera érigé en compagnie d’instruction pendant que deux autres compagnies le seront à  Gao et Tombouctou. Les éléments de ces deux compagnies du nord seront déployés à  Ségou et Sévaré pour une période de mise en condition avant d’aller au front. Le moins que l’on puisse dire est que Django Sissoko a su jouer sur l’équilibre en manageant les différentes parties. En décidant d’envoyer des bérets rouges en dehors de Djicoroni-Para, le Pm a obéit à  la décision de la hiérarchie. Une décision contraire aurait créé un précédent fâcheux dans l’armée dont la force principale est la discipline. Mieux elle aurait créé les conditions de soubresauts futurs dans la grande muette. En éludant l’idée de dissoudre le 33ème régiment ou de radier des bérets rouges récalcitrants, Django Sissoko, préserve sans peut-être le savoir la cohésion de l’armée malienne et trace la voie de la réconciliation. De toute apparence, cette décision semble avoir l’adhésion des différentes parties de l’armée et de beaucoup de nos compatriotes. En tout cas si l’on en juge par les réactions qui ont accueillie le communiqué. « C’’est une bonne décision qui aura le mérite de baisser la tension et rapprocher nos militaires », commente Mamadou Kéita, enseignant. Un sentiment partagé par Oumar Kanté pour qui « les militaires maliens vont saisir cette occasion pour resserrer les rangs pour aller à  l’assaut des ennemis ». Moins triomphaliste, ce jeune béret rouge qui a requis l’anonymat déclare : « je crois que la raison a prévalu. On verra le reste » !