La « notice rouge » d’Interpol a été diffusée à la demande d’un juge d’instruction du tribunal de grande instance de la commune IV de Bamako, la capitale, a dit une source proche de l’enquête s’exprimant sous le couvert de l’anonymat lit-on sur 24heures.ch. L’information a été confirmée selon le média à l’AFP par un responsable du bureau de représentation d’Interpol au Mali ayant également requis l’anonymat.
Journaliste malien âgé d’une cinquantaine d’années, Birama Touré, qui travaillait pour l’hebdomadaire de Bamako «Le Sphinx» jusqu’à quelques mois avant sa disparition, n’a plus été vu depuis le 29 janvier 2016, selon sa famille et le directeur de la publication, Adama Dramé. Ces derniers disent craindre qu’il ait été enlevé, torturé et tué après plusieurs mois de détention.
Estimant avoir été diffamé par le «Sphinx», Karim Keïta, qui a toujours fermement démenti toute implication dans la disparition du reporter, avait porté plainte en 2019 pour diffamation contre le directeur de la revue et contre un journaliste d’une radio privée de Bamako qui lui avait ouvert son antenne. Cette plainte avait toutefois été jugée irrecevable pour des questions de forme par la justice malienne. Le directeur du «Sphinx», craignant pour sa sécurité, a pour sa part trouvé refuge en France.
Il faut tout de même souligner qu’aucune communication officielle du tribunal de la commune 4 de Bamako n’a été faite à ce sujet.