Affaire des « bérets rouges » : Oumar Mariko impliqué ?

« 16H30: des hommes armés mais en civile, débarque dans les locaux de mon ONG, saccagent tout et m´amènent. #Mali…

« 16H30: des hommes armés mais en civile, débarque dans les locaux de mon ONG, saccagent tout et m´amènent. #Mali @partisadi ». C’’est ce qu’on pouvait lire sur le compte twitter d’Oumar Mariko, hier en milieu d’après-midi. Aussitôt, l’information a fait le tour de Bamako et ses environs. Le secrétaire général du parti Sadi, Oumar Mariko, a effectivement été interpellé au siège de son ONG à  Badiambougou par une demi-douzaine d’hommes armés en civil. Selon les premières informations glanées, cette interpellation musclée d’Oumar Mariko s’expliquerait par son refus de répondre à  la convocation des services de renseignement. En effet la Sécurité d’Etat aurait entrepris depuis hier une vague d’interpellations suite aux affrontements du vendredi dernier au camp des parachutistes de Djicoroni. Les interpellations auraient concerné surtout les hommes politiques. Comme on pouvait s’y attendre, cette interpellation a provoqué un tollé du côté du Sadi. Les leaders du principal parti d’opposition au Mali s’insurgent contre ceux qu’ils considèrent comme la volonté de museler un homme réputé pour sa liberté de parole et son patriotisme. Dans un communiqué, datant de ce mardi 12 février 2013 et signé par le secrétaire politique chargé à  la communication au nom du bureau politique, le Sadi, dénonce cette « provocation »des autorités intérimaires et rend responsable le Président par intérim, Dioncounda Traoré, de tout ce qui arrivera à  leur leader. Le Bureau politique demande au Président Traoré de libérer immédiatement Mariko « afin d’apaiser les esprits et permettre au Peuple de regarder de nouveau dans la même direction ». Cette arrestation a réveillé de nombreuses rumeurs qui avaient circulé à  la mi-janvier sur une possible collusion entre les leaders de la COPAM et les islamistes armés qui sévissaient au nord il y encore deux semaines. Un article du journal français Le Nouvel Observateur publié le 10 février dernier circule sur les réseaux sociaux. On peut y lire « les 8, 9 et 10 janvier, en effet, les services de renseignement relèvent un fait troublant : les groupes terroristes, et particulièrement Ansar Dine, sont en contact permanent avec les leaders des manifestants qui, à  Bamako, exigent, depuis quelques jours, le départ du président Traoré ». Y aurait-il un lien entre ces informations et l’interpellation d’Oumar Mariko ? C’’est bien la question que se posent les bamakois.