Affaire Huicoma : 500 travailleurs investissent la bourse du travail

Ce sit-in fait suite à  plusieurs d'activités menées par le collectif des travailleurs licenciés pour exiger au Gouvernement, la satisfaction…

Ce sit-in fait suite à  plusieurs d’activités menées par le collectif des travailleurs licenciés pour exiger au Gouvernement, la satisfaction de (3) doléances essentielles La reprise sans délai et sans condition de l’Huicoma au groupe Tomota, le payment sans délai et sans condition du plan social de Huicoma à  la date du 2 juin 2005, et la reprise sans délai et sans condition des activités de l’entreprise. Ainsi, après les meetings, les conférences, les colloques, les marche pacifiques…, le collectif des travailleurs licenciés a choisi de faire un sit-in à  la Bourse du travail, leur centrale syndicale. «Â Nous y resteront jusqu’à  la satisfaction totale des 3 points de revendication, dont l’application du plan social, et toutes les mesures d’accompagnement » ne cessaient de scander les manifestants. Depuis le 16 mai 2005, l’huicoma a été cédée au groupe Tomota. Et l’Etat ne détient plus que 12%. Ce qui était attendu du repreneur de la Société, C’’est d’une part, l’augmentation de la capacité de production de l’entreprise à  travers un recrutement massif de travailleurs. Rien de cela n’a été fait. Le repreneur de la société s’est attaqué aux travailleurs en licenciant 301 personnes, en envoyant 31 syndicalistes en prison, après leur licenciement. Gestion de l’entreprise A en croire les observateurs, aujourd’hui, la gestion de l’entreprise est des plus chaotiques. Par ailleurs, depuis l’arrivée de Tomota, il n’y a jamais eu d’avancement en faveur des travailleurs. «Â Depuis 2007 les travailleurs ne bénéficient plus des prestations de l’INPS, car les cotisations sont prélevées sur le salaire des travailleurs. Pis, les 266 personnes qui y travaillent encore, ne sont pas payés depuis 6 mois » en témoigne un travailleur non licencié de Huicoma. Après avoir engagé des actions diverses en vue d’obtenir le plan social, les travailleurs licenciés de l’Huicoma ne sont visiblement pas au bout de leur peine. D’o๠la tenue du présent sit-in. En effet, le collectif des travailleurs licenciés ne cesse de multiplier des actions pour obtenir le social. Ainsi, après la marche pacifique organisée le 24 septembre à  Koulikoro et le 6 octobre à  Koutiala, place au sit-in. A l’issue de toutes ces activités, des déclarations ont été remises aux autorités locales, afin que ces derniers les transmettent aux plus hautes autorités du pays. Par ailleurs les activités reprennent dans les différentes unités parce que l’Huicoma est un patrimoine national. Est-il besoin de rappeler qu’aujourd’hui les services des impôts, des communes, les assemblées régionales ne perçoivent rien de l’Huicoma pour la simple raison que, le repreneur, à  savoir le groupe Tomota a bénéficié d’une subvention sur 8 ans. De là  à  voir que l’entreprise ne produit pas les effets escomptés, fait révolter plus d’un malien. Le coup d’envoi d’une série d’actions Aux dires de Bakary Berthé, président de la coordination des licenciés, ce sit-in ne saurait être le dernier recours des licenciés. «Â C’’est le coup d’envoi d’une série d’actions ». Ce qui laisse entendre que le collectif n’a pas dit son dernier mot. «Â Si jamais des dispositions ne sont pas prises pour régler notre situation, nous retournerons à  la base pour réfléchir à  d’autres voies d’actions ». Le mouvement des Sans-voix Farouchement opposé au principe du néolibéralisme, le mouvement des Sans voix à  travers son secrétaire général M. Tahirou Bah, s’est dit déterminé à  se positionner inlassablement contre le système de privatisation des sociétés d’Etats. Des options qui, dit-il, n’ont contribué qu’à  plonger lesdites sociétés dans des crises sans précédent. « Depuis 1980 jusqu’à  nos jours, les privatisations n’ont fait que des victimes dans notre pays. Le Mouvement des Sans voix est une Association de défense des droits humains. Et depuis 4 ans, ils accompagnent les travailleurs licenciés de l’Huicoma dans leur combat. Et C’’est le Mouvement des sans voix qui préside le comité de soutien aux travailleurs licencié, mis en place. Enjoignant aux plus hautes autorités du pays, M. Bah a laissé entendre que « ce sont eux qui sont les responsables de cette situation cauchemardesque de l’Huicoma. Ils doivent rendre justice à  ces licenciés »