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Affaire Pierre Camatte : Nicolas Sarkozy remercie le Mali

La France satisfaite, le Mali questionné C'’est très tard, vers minuit hier soir, que l'avion du président français Nicolas Sarkozy…

La France satisfaite, le Mali questionné C’’est très tard, vers minuit hier soir, que l’avion du président français Nicolas Sarkozy s’est posé à  Bamako, en provenance de Libreville. Objectif, saluer les autorités maliennes pour l’issue heureuse de la libération de l’otage français Pierre Camatte. Accompagné de Bernard Kouchner, le ministre des affaires étrangères et d’Alain Joyandet, Sarkozy, a fait une déclaration brève à  la presse : « Nous nous sommes dits avec Bernard Kouchner qu’il fallait faire un détour par le Mali, pour saluer les autorités du Mali ». l’otage lui est arrivé hier à  Bamako et est en bonne santé, affirme, un journaliste dans la salle et qui l’aurait vu dans la matinée. D’ailleurs, avant la déclaration, le président Sarkozy s’est entretenu avec ATT, et aurait vu l’otage, dans une salle annexe. Ce dernier devrait repartir dans la matinée avec Alain Joyandet, Secrétaire d’état à  la coopération vers la France, tandis que Kouchner et Sarkozy s’envoleront vers le Rwanda. « Nous remercions le Mali pour tout ce qu’il a fait pour la libération de Pierre Camatte, ce geste, la France en sera reconnaissante au peuple Malien. Le France dans la lutte contre Al Qaeda, sera à  vos côtés. Et à  côté de tous ces états qui luttent contre le terrorisme. Sans le président ATT, l’issue aurait était fatale, pour Pierre Camatte, on l’a vu avec l’otage anglais exécuté et les otages espagnols, italiens qui sont encore détenus. La France tenait à  remercier le Mali pour ce geste et C’’est pour cela que nous sommes venus au Mali ce soir, et nous l’aiderons dans sa lutte pour la sécurité… », a déclaré Nicolas Sarkozy en substance. Mise au point d’ATT En réponse, ATT s’est dit satisfait de cette visite. Mais face à  la kabbale médiatique contre sa personne, il a tenu faire le point face aux journalistes qui l’ont accusé de faiblesse ou pointé du doigt la mainmise de la France sur le Mali : « Le Mali est aussi victime de cette situation. Certains aiment à  simplifier des situations qui sont complexes. Le Nord d’un pays et le sud d’un autre, l’ouest d’un troisième. Alors qu’auraient dit certains si l’otage avait été exécuté ? Qu’ ATT a laissé faire ? Qu’il est dur ? Je ne pouvais en aucun cas, laisser Pierre Camatte, cet homme qui a choisi de venir vivre au Mali, mourir », a répété la président Malien. Face au sort des islamistes, ATT a insisté sur les efforts du Mali à  tout faire pour arrêter ces terroristes. « Mais pour Pierre Camatte, nous étions obligés de tout faire pour le faire libérer, ils allaient le tuer. Ils allaient le faire », a-t-il répété comme pour justifier la libération des 4 islamistes et qu’on lui reproche depuis quelques jours. « Quant à  ceux qui disent que le Mali ne fait rien, je vous rappelle que les affrontements entre l’armée et les islamistes nous ont coûté 44 hommes », a rappelé le président Malien, qui se veut ferme dans le combat. l’appel du président à  ses voisins Le président Malien se dit peu aidé des autres chefs d’états dont les pays sont concernés par la menace terroriste. « Le 22 septembre 2009, J’ai fait appel à  mes voisins pour la tenue d’un sommet sur la bande sahélo-saharienne, mais certains n’ont pas répondu, or aujourd’hui, cela est nécessaire. Au lieu de se rejeter la responsabilité, il faut qu’on se rencontre et qu’on dégage des réflexions, des solutions, on l’avait déjà  entamé à  Tamanrasset…. Pour le reste, J’assume ! Mon pays sera le dernier o๠l’on tuera un otage ! ». « Il y a un déficit de coopération sous régionale, tout le monde parle, chacun reste chez soi et ne fait rien ! Alors, je lance un appel, car personne n’a réussi à  résoudre seul ce genre de crises… ». « Le Mali est prêt. Nous sommes déterminés et je suis sûr que la France va nous aider encore plus qu’elle ne le fait déjà Â… », a martelé le président. A quand la coopération sous régionale ? Elle semble difficile, vu la brouille diplomatique observée ces deux derniers jours avec le rappel de deux ambassadeurs, algérien et mauritanien, après les relaxe des quatres islamistes au Mali, en échange de la vie de l’otage français. ATT pourtant veut rester optimiste : « Nous en avons encore pris 4 l’autre jour !, nous en avons en réserve ». « Vous savez combien d’hommes nous avons perdu dans ces opérations anti terroristes ? Alors, je le répète, J’assume cette libération, ils allaient exécuter Pierre Camatte, je le sais, ils allaient le faire » bis répétita. Le président Malien a dit ce qu’il avait à  dire à  la presse et cette visite éclair de Nicolas Sarkozy vient sans doute le conforter dans sa solitude de chef d’état confronté à  la menace terroriste au Nord Mali. Mais qu’en sera-t-il du sort d’un prochain otage ? Aqmi va-t-il s’arrêter en si bon chemin ? Le Mali peut-il s’en sortir seul face à  cette branche maghrébine d’Al Qaeda? Et comment rester ferme face à  une diplomatie française très persuasive surtout lorsqu’il s’agit de la vie d’un ressortissant français ? La question reste complexe et dans cette affaire, la nébuleuse Al Qaeda a bel et bien gagné du terrain dans notre désert commun.