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Affaire Sanogo : Attention aux œufs, ils sont fragiles !

l'enquête sur l'affaire SANOGO donne des sueurs froides. Nous aurions été Norbert ZONGO et toutes nos découvertes allaient être transcrites…

l’enquête sur l’affaire SANOGO donne des sueurs froides. Nous aurions été Norbert ZONGO et toutes nos découvertes allaient être transcrites mais, comme tous les journalistes épiés de ce pays, nous préférons que nos dires soient vrais au lieu de dire des contrevérités ou de fabuler avec l’information. En confiant la mission d’arrêter le Général au camp adverse lors du coup d’Etat, n’a-t-on pas donné une allure vengeresse à  cette arrestation ? l’idée de vouloir simuler un accident fatal au capitaine pour se débarrasser de lui a-t-il réellement germé dans la tête des gouvernants ? En interpellant le capitaine pendant que de supposés criminels appartenant aux bandes armées du nord circulent en toute impunité n’a-t-on pas versé dans le deux poids deux mesures ? l’affaire est grave Le Mali d’avant était dans un trou. Le Mali d’aujourd’hui est surveillé. Il est sous les projecteurs de l’actualité autrement dit tout acte, tout crime, toute tentative d’enlèvement, tout règlement de compte personnel, toute intimidation fait le tour du monde la minute suivante. Les autorités marchent donc sur des œufs. Elles doivent faire preuve de dextérité, de diligence et d’impartialité dans le traitement des affaires politico- judiciaires. Les juges savent ce qu’ils ont à  faire et se battent pour ne plus avoir les mains liées toutefois ils ne doivent jamais perdre de vue que les hommes politiques ont leur agenda. Ils y tiennent et usent de subterfuges et de stratagèmes pour ne jamais perdre certains privilèges ou prébendes. Nul ne pourra nous faire avaler la pilule de l’innocence du capitaine putschiste qui demeure jusqu’à  preuve du contraire présumé innocent. Seulement, nul ne devra par un lynchage médiatique à  la manière de Goebbels tenter de le condamner avant le verdict d’un tribunal ou attenter à  sa vie. Ces pratiques d’une autre époque sont à  bannir dans cette Afrique o๠l’obscurantisme permet toutes les bavures aux gouvernants. C’’est vrai Amadou Haya SANOGO a une responsabilité morale dans les actes posés par ses hommes mais il n’a jamais agi seul. Il avait des hommes de main. Il avait des lieutenants, des sbires voire même des parrains. Qui sont-ils ? O๠sont-ils ? On le sait, nos politiciens ne sont pas des saints. Le monde les a à  l’œil, alors qu’ils fassent bien ce pour quoi ils sont élus : reconstruire ce pays, le sécuriser, l’installer sur les rampes du développement, le doter d’une justice impartiale, de médias forts, d’une société civile alerte et de citoyens imbus de leur rôle dans tout système démocratique. Ce sont des impératifs et Ibrahim Boubacar KEITA, seul, rendra compte le moment venu. Nul n’a été élu à  sa place. Comme il de proclamait si bien «Â DIEU, le Mali, ma conscience », des mots psychologiquement chargés et qui exigent des actes forts.