Affaires étrangères : Boubèye à l’écoute des syndicats

Après la grève illimitée déclenchée depuis le 22 février 2011, les responsables du syndicat libre des travailleurs du Ministère des…

Après la grève illimitée déclenchée depuis le 22 février 2011, les responsables du syndicat libre des travailleurs du Ministère des affaires étrangère (Syltae) ont été reçus par le nouveau patron de la diplomatie malienne, il y a quelques jours. Après de longues entrevues, Soumeylou Boubèye Maà¯ga a consenti à  une augmentation de 20 000 f cfa pour les cadres A, puis 15 000 F cfa, 5 000 F cfa, 7 500 F cfa respectivement pour les catégories B, C et les conventionnaires, au lieu des cent cinquante mille francs initialement demandés. Les travailleurs affiliés au Syltae viennent de réussir un véritable coup de maà®tre avec l’accord par leur nouveau ministre de tutelle, «Â C’’est mieux que rien ! », disent-ils. Ce à  quoi n’a nullement cédé le ministre sortant, Moctar Ouane. En effet, si certains voient en la manière du nouveau ministre, une volonté manifeste de juguler la crise interne qui secoue le département des Affaires étrangères, d’autres fustigent l’attitude du ministre à  vouloir servir les intérêts d’un syndicat illégitime qui en demande trop. Considérant qu’ils étaient devenus le parent pauvre de la fonction publique malienne, les travailleurs majoritairement affiliés au Syltae, étaient en discorde avec l’ancien ministre Moctar Ouane. Selon Moussa Cissé du Syltae, le nouveaux chef du département est dans une logique de sortie de crise. «Â Il a manifesté sa volonté de composer avec l’ensemble du personnel. Nous ne manquerons pas de lui apporter tout notre soutien pour relever les défis qui s’imposent à  nous ». «Â Nos revendications, ne sauraient être assimilées à  des caprices, ne sont que des aspirations à  une vie décente des travailleurs. Mais nous félicitons de l’immense travail quotidiennement abattu malgré les maigres moyens mis à  notre disposition » a-t-il ajouté. Pour Souleymane Traoré, travailleur affilié à  l’ancien syndicat, le nouveau ministre fait du favoritisme au nouveau syndicat dont «Â les revendications sont exagérées ». Notons que l’année 2010 a été, pour les employés des Affaires étrangères éprouvante, tant les épisodes de grèves ont détérioré le climat social en interne.