Affrontement meurtrier à Djenné : 15 morts et des blessés graves

Quatorze morts et 46 blessés graves tel est le triste bilan d’un affrontement intervenu le samedi 25 juin dernier entre…

Quatorze morts et 46 blessés graves tel est le triste bilan d’un affrontement intervenu le samedi 25 juin dernier entre les paysans de deux villages, Mougna et Kochima, dans le cercle de Djenné (Mopti). Aujourd’hui, le calme semble être revenu avec l’arrivée en renfort des forces de sécurité.

De violents affrontements, à la suite d’un litige foncier, ont opposé dans la journée du 25 juin dernier les populations des villages de Mougna et Kochima, a indiqué le gouvernement dans un communiqué rendu public dimanche. Mougna et Kochima sont deux villages du cercle de Djenné distant d’une dizaine de kilomètres l’un de l’autre. Selon des témoignages, samedi dernier après une fine pluie, des paysans munis de leurs houes, se sont alors précipités sur les terres pour cultiver. D’autres paysans ont réagi et revendiqué les mêmes terres. Il y a d’abord eu des cris de colère échangés, puis s’en est suivie une bagarre très violente. Le litige foncier à l’origine de ces dramatiques événements remonte à plusieurs années affirment des sources locales.

Les habitants des deux localités se disputaient des terres et la justice devait trancher selon certaines sources. Mais d’autres sources affirment qu’une nouvelle décision de justice venait de tomber et c’est cela qui aurait mis le feu aux poudres. Ces affrontements ont malheureusement causé, selon les dernières informations, la mort de 15 personnes et fait 46 blessés qui sont actuellement admis au centre de santé de référence de Djenné où ils reçoivent les soins appropriés. Informé, le gouverneur de la région de Mopti s’est immédiatement rendu sur les lieux pour calmer les esprits surchauffés. Pour l’instant, les enquêtes sont en cours pour déterminer les causes exactes de cet incident meurtrier.

Cette zone de du cercle de Djenné vit des moments difficiles. D’une part, elle est constamment attaquée par les fidèles du prédicateur salafiste Amadou Kouffa et d’autre par minée par des conflits inter-communautaires. Sur place on déplore, la gestion gouvernemental de la question fonncière qui ne semble pas être une des grandes préoccupation du gouvernement.