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Africa Reporting Tour : Welcome to Atlanta, Georgia…(2/3)

Nous foulons Atlanta le 30 juillet au soir. Epuisés par une journée longue, mais riche en rencontres, nous posons nos…

Nous foulons Atlanta le 30 juillet au soir. Epuisés par une journée longue, mais riche en rencontres, nous posons nos valises à  l’Omni Hôtel, adossé au CNN Center en plein C’œur d’Altanta. Un C’œur névralgique de tours qui tutoient le ciel, et ces milliers de petites lumières qui illuminent les gratte-ciels. Voici Downtown Atlanta et le gigantisme à  l’américaine. , de belles institutions publiques et privées, dans cet état de Géorgie, que chanta le bluesman Ray Charles avec passion, dans Dans les années 1840, les pouvoirs du milieu des affaires de la ville ont promu le nom « Atlanta » (d’après Western et Atlantic, la principale ligne de chemins de fer) pour attirer davantage de capitaux nordistes. En 1848, le petit village de Terminus est devenu Atlanta. Prise en septembre 1864, sur l’ordre du général nordiste William Tecumseh Sherman, la ville sudiste est entièrement détruite. En 1946, le quartier général de ce qui deviendra les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) est établi à  Atlanta.Atlanta, C’’est aussi la ville des Black Collèges et Universités noires, la ville de W.E.B. Dubois, militant de la cause noire et des droits civiques mais enfin, C’’est aussi la ville du révérend Martin Luther King Jr… Pendant les années 1960 Ralph Abernathy et des étudiants de ces collèges noirs, ont joué un rôle majeur dans la direction du mouvement des droits civiques. Atlanta devint, en 1974, la première grande ville du Sud à  élire un maire noir, Maynard Jackson. Martin Luther King et son fils Martin Luther King Jr y furent pasteurs. La ville a accueilli les Jeux olympiques d’été de 1996. Peuplée, dense, moderne, Atlanta vous marque l’esprit. Elle compte environ 500 000 habitants en plein centre et un peu de plus de 5 millions en banlieue, une population dominée par les Africains-africains. Le lendemain, à  la première heure, visite au Centre pour le contrôle des Maladies. Actualité oblige, le virus Ebola, qui fait des ravages en Sierra Léone, au Libéria et au Nigeria plus récemment, s’est invité dans nos échanges avec les experts du CDC (Center for Disease Control en anglais), basé à  Atlanta. C’’est là , dans cette institution publique, que se définissent les politique globales de santé, que les grandes épidémies comme le Sida, la malaria, la tuberculose et désormais le virus Ebola sont suivies. Au sous-sol, il y a cette salle immense o๠les maladies sont répertoriées, et tous les cas de pandémies qui se déclarent dans le monde, sont immédiatement signalés au siège ; Le CDC a une cinquantaine d’antennes en Afrique de l’Ouest, Australe et de l’Est. Ouganda, Tanzanie, Ghana, Kenya, Nigeria, Burundi, Rwanda ; les différents centres sont sous la supervision directe de celui d’Altanta : « Si des progrès notables ont été réalisés en matière de VIH Sida, comme la prévention de la transmission mère-enfant, précise le Dr Kaplan, nous faisons désormais face à  de nouvelles urgences ». Pour Barbara Knust, épidémiologiste au CDC, l’épidémie de fièvre Ebola qui touche l’Afrique de l’Ouest, de la Guinée au Nigeria, avec un niveau d’alerte maximale, est l’une des plus foudroyantes, et requiert des moyens plus importants et une coopération plus accrue des Etats, pour la contenir rapidement. Le CDC a déjà  envoyé de nombreux experts et personnels d’assistance en Sierra Léone ou au Libéria, à  côté d’ONG comme Médecins sans frontières, pour aider à  traiter les malades au plus vite. Avec plus de 1200 morts désormais, l’OMS a tiré la sonnette d’alarme, et les Américains ont choisi de rapatrier deux de leurs ressortissants, à  l’hôpital Universitaire Emory d’Atlanta, pour les traiter. Au C’œur de la polémique, le risque de contagion. A ces deux patients, un traitement non encore homologué a été administré, le ZMapp. Si les effets secondaires sont inconnus à  ce jour, l’OMS a autorisé l’envoi de ce vaccin expérimental dans les zones touchées par l’épidémie Ebola et même dans certains pays d’Europe, qui craignent la contagion du fait des voyageurs internationaux. En attendant, le CDC, à  travers son Global Health Center, poursuit sa politique de santé en partenariat avec les pays africains, tout en multipliant les nouvelles initiatives, pour tenter de contenir les infections virales graves comme le virus Ebola. CNN Center… Après le CDC, en route pour les studios de CNN au C’œur de la ville. Crée en 1980 par le magnat Ted Turner, CNN est l’une des chaà®nes américaines les plus regardées aux Etats-Unis. Avec une audience de plusieurs millions d’américains, elle s’intéresse à  l’Afrique à  travers trois programmes phares, que nous décrit Jenni Watts, productrice associée. « Inside Africa », plonge au C’œur de l’Afrique, et sa diversité régionale, culturelle et sociale. « African Voices » s’intéresse à  des personnalités du continent et des leaders politiques, enfin sur le plan business, les émissions « Africa Market Place » et « African Start-ups » côtoient le monde des affaires et des jeunes créateurs d’entreprise ou innovative leaders. Isha Sesay, qui présente les journaux d’actualité, ou Soni Methu, nouvelle recrue originaire du Kenya, sont deux des présentatrices vedettes de la chaà®ne. « Etre un bon journaliste, demande beaucoup de curiosité, mais aussi une grande objectivité et neutralité », résume Isha Sesay, qui nous vient de la Sierra Léone. La jeune femme a aussi interviewé de grandes leaders comme Jonathan Goodluck du Nigéria ou la première dame du Sénégal, mais elle aussi couvert, depuis Lagos, l’enlèvement des jeunes filles au Nigeria par le groupe radical Boko-Haram. Pour les journalistes du programme, visiter CNN a été une expérience formidable, tant sur le plan éditorial que logistique. « Mon rêve est de venir travailler ici quelques mois et acquérir une nouvelle expérience », confiera enthousiaste Adeshawa, reporter TV au Nigeria et participante du Tour. Joshua Poro de l’Ouganda ajoute : « Moi, je suis un fan inconditionnel d’Isha Sesay et son travail et son professionnalisme m’inspirent au quotidien ». “Atlanta is the place to be ! Venez à  Atlanta, car C’’est là  qu’il y a de véritables opportunités de business et vous verrez que dans cette ville, un dynamisme réel existe ». Cette assertion de Jacqueline Jones Royster, Recteur à  la Georgia Tech University, lors d’un cocktail de networking, nous permettent de comprendre, que la ville s’inscrit en partenaire clé de l’Afrique. l’initiative Africa-Atlanta, un groupe de plaidoyer, impulsé par Georgia Tech, vise à  mettre en relief tous les liens culturels, politiques et économiques entre Atlanta et l’Afrique de manière globale. Pour De Shawn Jenkins, directrice d’Africa Atlanta, le Business forum de Novembre, permettra de multiplier les opportunités d’Affaires et les rencontres Be2Be entre entrepreneurs africains et américains. l’Afrique est à  Atlanta. C’’est indéniable. A travers sa population noire, son histoire, celle des Droits civiques que met en relief, le tout nouveau et très inspirant « Center for Civil and Human Rights ». Doug Shipman son CEO, y a mis toute son énergie. Les donateurs ont suivi. Là  dans ces murs, s’inscrivent le combat de Martin Luther King, de Rosa Parks, de Malcom X, de Nelson Mandela, tous ces leaders noirs confrontés à  la haine raciale, mais aussi les actes et discours des oppresseurs pour justifier cette violence entre races noires et blanches. Au sortir de ce lieu, quelque chose aura changé en vous. Mais C’’est au « Martin Luther King Center » que l’émotion peut saisir, à  la vue des tombes des deux époux Martin et Coretta King, exposés sur une stèle dans les jardins du centre, pas loin de l’Eglise baptiste Ebenezer Church qui rendra hommage au combat du Pasteur assassiné à  Memphis (Tennesse) en Avril 1968. Ce combat pour l’égalité, est étudié dans les universités noires comme la Clark Atlanta University (CAU) o๠nous rencontrerons, Lydia Arnold et Carolyn Banks, deux militantes des droits civiques, la soixantaine radieuse, ravies de rencontrer des journalistes africains pour se souvenir de leur engagement dans les années 60. « C’’est sans doute l’une des visites les plus intéressantes à  Atlanta, parce que nous avons fait un bond dans l’histoire américaine », convient la participante sud africaine Mapula Nkosi du Sowetan journal. Pour terminer notre séjour plein de spiritualité à  Atlanta, nous visitons également le projet « Habitat for Humanity », qui permet à  des familles modestes d’avoir une maison, construite en seulement 7 jours, et grâce à  un prêt sans intérêts et des volontaires aussi motivés que de jeunes entrepreneurs. Puis le Carter Center, un lieu niché dans un écrin de verdure, en banlieue d’Atlanta, o๠la librairie et le Musée vous déroulent la vie de l’ex président américain Jimmy Carter, aujourd’hui, engagé en Afrique, à  travers la Fondation Carter, qui outre la santé, fait aussi de l’observation électorale. Dans le Musée, un objet a attiré mon attention, ce manteau porté par Jimmy Carter lors de son investiture et qui en fait, lui avait été prêté par un membre du protocole. La galerie d’objets d’arts africains et masques traditionnels, montre tout l’intérêt d’un homme, qui aussi été élevé dans l’Amérique des années 30 à  côté d’une nourrice noire. « Ce musée est tout simplement gigantesque », s’étonne Vivian Kai Mensah, du Ghana, surprise d’y découvrir de l’art africain. l’intérêt des Américains pour l’Afrique grandit, à  n’en pas douter. Tout comme notre intérêt s’accroà®t à  la vue de ces bouteilles de Coca Cola, au goût multiple, et représentant tous les pays du monde. Nous ne pouvions pas quitter Atlanta sans faire le « World of Coca Cola » situé dans le parc du Centenaire, qui a aussi abrité les Jeux Olymiques, avec le Gergia Aquarium, le plus grand de tous les Etats-Unis. Histoire centenaire du Coca Cola, ce breuvage inventé en 1886 par John Pemberton un pharmacien américain, est devenu universel et consommé par tous. Des bouteilles de toutes les formes, des publicités du monde entier, C’’est une plongée dans l’univers pétillant de la boisson aux extraits de plantes et de cola, dont on ne peut plus se passer. Pour ma part, J’ai apprécié le Coca Cola made in Brésil… , C’’est le message posté sur facebook par l’une des participantes du Tour dans l’avion de retour vers Washington, dimanche 3 Août ! Dans quelques heures débutera le sommet historique Us-Africa leaders. A suivre…