Économie




Agricom Mali: promouvoir le développement rural

Avec son champ à 30 km de Bougouni, l’agroéconomiste Salim Diawara, jeune entrepreneur formé à l’IPR/IFRA de Katibougou, entend apporter…

Avec son champ à 30 km de Bougouni, l’agroéconomiste Salim Diawara, jeune entrepreneur formé à l’IPR/IFRA de Katibougou, entend apporter sa pierre au développement rural avec Agricom Mali, créé en 2020. Une entreprise qui intervient dans divers domaines.

Salim Diawara, la vingtaine, a un objectif : faire « nourrir l’Afrique par ses fils ». C’est dans cet état d’esprit que ce spécialiste du développement rural a lancé Agricom Mali. « Notre entreprise travaille pour être le cerveau du circuit agricole au Mali. Nous voulons contribuer à améliorer quantitativement et qualitativement la pisciculture et les produits maraichers », explique M. Diawara. Son entreprise œuvre dans la formation accélérée en pisciculture, la confection des bacs hors sol pour poissons, l’installation de systèmes hydroponiques (pour produire sur l’eau), les systèmes d’irrigation goutte à goutte, les jardins bio hors sol, le fonio précuit, le fumage du poisson et le suivi et les conseils agricoles… « Comme agroéconomiste, donc  généraliste de l’agriculture, je me suis dit pourquoi ne pas créer une entreprise qui englobe presque tous les secteurs ? C’est ainsi qu’Agricom Mali qui a pour objectif de faire nourrir les Maliens en particulier et les Africains en général par leurs propres fils a vu le jour ». Avant de se lancer dans cette aventure, il a effectué plusieurs stages en agriculture et suivi une formation de cinq mois dans l’entreprise Femme rurale de Faladié.

Au Mali, plus de 60 % de la population (estimée à plus de 21 millions en 2021) vit en milieu rural, selon le Fonds international de développement agricole (FIDA). La population croît de 3% en moyenne par an (2% en milieu rural). Si cette tendance se maintient, selon les données de l’institution des Nations unies, la population malienne atteindra environ 30,3 millions d’habitants en 2030. Étant jeune (40% du total), elle représente une forte motrice pour la croissance économique du pays. L’insertion professionnelle et l’accès aux opportunités économiques sont des défis majeurs auxquels le gouvernement devra faire face, le taux de chômage national étant estimé à 8%.

Aly AsmaneAscofaré