Agriculture : 12 propositions pour atteindre l’autosuffisance alimentaire

«Â Le développement de l'agriculture et de l'élevage du Mali pour assurer l'autosuffisance alimentaire », C'’était le thème d'une conférence-débats à  la…

«Â Le développement de l’agriculture et de l’élevage du Mali pour assurer l’autosuffisance alimentaire », C’’était le thème d’une conférence-débats à  la direction de l’Office du Niger de Niono. Organisée par le réseau de communication «Â Kayira » en partenariat avec la Fondation allemande Rosa Luxemburg, cette conférence s’inscrivait dans le cadre du projet «Â Bonne gouvernance ». Elle était animée par El Hadj Modibo Diakité, ancien directeur adjoint de l’Office du Niger. Le choix de Niono pour abriter cette rencontre n’est nullement fortuit, comme l’expliquent ses organisateurs. Cette localité, qui abrite la zone Office du Niger, compte de nombreux producteurs. Selon le dernier recensement national, 70% des 14 millions d’habitants au Mali vivent en milieu rural. D’après une enquête ressource de la Banque mondiale, 63% des Maliens vivaient en dessous du seuil de pauvreté au Mali, et 75,9% des pauvres étaient des ruraux. Ces chiffres, explique le conférencier, démontrent que le Mali figure parmi les pays les plus pauvres (160ème sur 169 selon le rapport du Programme des Nations Unies). Cette pauvreté se caractérise par le manque d’accès à  l’eau potable (seulement 64% des populations sont bénéficiaires), à  l’électricité (22,53%), et à  l’éducation (82%). Le conférencier définit l’autosuffisance alimentaire comme «Â la disponibilité des aliments à  tout moment et accessibles en quantité, en qualité et en variété ». 12 Propositions pour le Mali agricole Pour parvenir à  l’autosuffisance alimentaire au Mali, le conférencier a soumis 12 propositions. Pour l’ancien responsable de l’Office du Niger, il faut soutenir efficacement et durablement les 900.000 exploitants agricoles du Mali, élaborer une loi foncière pour sécuriser les paysans. La généralisation des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, la promotion durable de la zone cotonnière Mali-sud, l’instauration d’une culture d’intégration au niveau des organismes chargés de la gestion des soutiens, l’amélioration de la productivité paysanne et la maitrise des coûts de production au niveau de l’exportation agricole. Cela, précise M. Diakité, par la réduction volontariste des intrants importés. La mise en œuvre par les exploitants agricoles familiaux de système d’assolement/rotation avec jachère, la production et l’utilisation de fumures organiques de qualité aux doses et modalités d’application recommandées par la Recherche agricole nationale, la mise en œuvre d’un programme incitatif à  grande échelle s’inscrivant dans la durée de bonification des terres agricoles au Mali et basé sur l’utilisation du phosphate du Tilemsi. Les propositions préconisées par le conférencier ont également trait au renforcement de la communication pour faire échec à  toute introduction d’OGM (Organisme génétiquement modifiés) au Mali dans la précipitation. Sur ce point, le conférencier a insisté sur le renforcement de la vigilance. Avant de mettre l’accent sur la nécessité de faire de l’Office du Niger la grande ferme agro-pastorale moderne de l’Afrique de l’ouest.