Aguelhok, la marque d’AQMI

Il y a un peu plus d'un mois, la localité d'Aguelhok au nord du Mali était attaquée par des hommes…

Il y a un peu plus d’un mois, la localité d’Aguelhok au nord du Mali était attaquée par des hommes armés se réclamant du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA Après plusieurs jours de siège, des dizaines de militaires des forces armées et de sécurité sont fait prisonniers puis froidement exécutés les mains attachées dans le dos. Ce drame se passait sous les yeux des élèves de l’Institut de formation des maitres (IFM) de la ville, o๠les militaires avaient trouvé refuge dans un premier temps. Des images effroyables ont très vite circulées sur Internet, informant ainsi l’opinion publique de l’horreur des crimes commis. Ces atrocités ont été condamnées d’une même voix par toutes les couches de la population malienne et les amis du Mali. C’’est pour faire la lumière sur ces exactions que les autorités ont mis en place une commission spéciale. Cette dernière composée exclusivement d’officiers supérieurs de l’armée malienne, vient de rendre ses conclusions au président de la République, Amadou Toumani Touré. La rencontre s’est déroulée à  Koulouba en présence des ministres Marahafa Traoré de la Justice et Natié Pléa en charge de la Sécurité intérieure et Protection civile. Des boucliers humains Pendant dix jours, les enquêteurs ont recueilli des preuves et des témoignages dans la ville martyre. Ils ont pu interroger des rescapés civils et militaires qui ont confirmé l’horrible réalité. Selon le président de la commission, l’inspecteur général de police, Alioune Badara Diamouténé, les investigations menées portaient sur « les cas d’atteinte à  la vie, à  l’intégrité physique des personnes et aux biens ». Les propos des personnes qui ont vécu l’attaque de la ville, en particulier les élèves et enseignants de l’Institut de Formation des Maà®tres sont formels. « Des combattants de l’armée malienne désarmés ont bien été arrêtés, ligotés les mains au dos avant d’être abattus ». Pire, les rescapés ont été utilisés par les assaillants comme des boucliers humains, alors qu’ils se trouvaient en difficulté. La marque d’AQMI Les enquêteurs ont conclu que les « déclarations corroborent le mode d’exécution sommaire de combattants désarmés régulièrement pratiqué par AQMI. l’habillement de la plupart de ces combattants barbus, le mode d’exécution de militaires désarmés, attestent de la participation d’AQMI aux combats aux côtés du MNLA lors des attaques des 18, 20 et 24 janvier dernier contre le camp militaire, l’Institut de formation des maà®tres et la ville d’Aguelhok ». Leurs conclusions ne laissent plus de doute sur la jonction sur le terrain des assaillants du MNLA et des éléments d’AQMI et leur culpabilité conjointe dans les exécutions sommaires de militaires maliens désarmés et immobilisés. Il reste maintenant à  la justice de se saisir de cette affaire afin de retrouver et de punir les auteurs de ces actes barbares. Pour que les martyrs d’Aguelhok et leurs familles puissent connaà®tre la paix.