Aguelhok: un soldat tchadien de l’ONU tué

"Nous avons perdu un élément quand notre véhicule a sauté sur une mine près d'Aguelhok (nord-est, près de la frontière…

« Nous avons perdu un élément quand notre véhicule a sauté sur une mine près d’Aguelhok (nord-est, près de la frontière algérienne, NDLR). Il y a aussi des blessés. C’est un bilan provisoire », a déclaré à  l’AFP un militaire tchadien de la Minusma. L’explosion a fait un mort et quatre blessés parmi les Casques bleus, a précisé l’ONU, dimanche soir à  New York. Dans un communiqué, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a « condamné cette attaque avec la plus grande fermeté ». Il a rappelé qu’une précédente attaque dans la région de Kidal (nord-est) le 2 septembre avait tué quatre Casques bleus tchadiens de la Minusma. « Ces attaques n’affecteront pas la détermination des Nations unies à  soutenir le peuple malien dans sa recherche de la paix », souligne le communiqué de l’ONU. Dans une déclaration unanime, le Conseil de sécurité a également condamné l’attaque dimanche et a « appelé le gouvernement malien à  enquêter rapidement et à  poursuivre les responsables en justice ». Une source militaire malienne basée à  Gao, la principale ville du nord du pays, a souligné le perfectionnement de « la stratégie du combat par les mines » mise en oeuvre par les jihadistes. « Ils ont tout un circuit d’approvisionnement de mines dans toute la région, et ils s’informent sur les axes routiers qu’empruntent les véhicules de la Minusma pour mener des opérations », a ajouté cette source sous le couvert de l’anonymat. Trois groupes jihadistes – Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi), Ansar Dine et le Mujao – ont contrôlé pendant près de dix mois le nord du Mali, d’o๠ils ont été en grande partie chassés par une intervention internationale en janvier 2013 initiée par la France.