Aide publique aux partis : l’ADEMA et l’URD avantagés

32 partis bénéficiaires sur 55 Au titre de l'année 2009 au total 32 formations sur 55 ayant postulé bénéficieront de…

32 partis bénéficiaires sur 55 Au titre de l’année 2009 au total 32 formations sur 55 ayant postulé bénéficieront de cette manne financière de l’Etat. Cette aide récompense les partis pour le rôle citoyen qu’ils jouent sur toute l’étendue du territoire dans le cadre de la formation des militants, de la sensibilisation de l’électorat et de l’esprit de civisme dont ils font montre depuis belle lurette. Au total, 1,268 milliards FCFA ont été distribués entre les partis éligibles à  l’aide. C’’est l’ADEMA qui est arrivé en tête avec la plus grande fortune soit 379 242 829 FCFA suivi de l’URD avec 247 085 969 FCFA, le RPM (92 810 398 FCFA), le CNID (62 041 023 FCFA) et le MPR (61 865 421 FCFA). Ils sont suivis par les partis Parena, Sadi , UDD , PSP, Miria ,US RDA, Pids ,PDR, PE, UFD, Fama, Bara, FMD MNJ , RDR, PARI ,UPD. Pour les petits partis, leur seul mérite est leur participation aux dernières élections législatives ou communales. Ils bénéficient chacun de 5974899 FCFA. Cette aide est conforme à  la loi malienne N°05-04 du 18 2005 portant charte des partis politiques. Les critères de sélections Tout parti au Mali éligible au financement public doit remplir des conditions suivantes : il faut justifier de la tenue régulière de ses instances statutaires, disposer d’un siège national exclusivement destiné aux activités du parti, disposer d’un compte ouvert auprès d’une institution financière de la place, tenir un inventaire annuel des meubles et immeubles et présenter les comptes annuels à  la section des comptes de la Cour suprême au plus tard le 31 mars de chaque année. Le parti doit aussi justifier de la provenance des sources et leur utilisation et doit avoir participé aux dernières élections législatives et communales. Autre critère non moins important, le nombre des députés et de conseillers municipaux et le nombre des femmes élues députés ou conseillères municipales. Les partis lésés comme la CODEM ou le PCR… Les observateurs de la scène politique ont été surpris de constater que certains partis ont été lésés alors qu’ils ont des députés et des conseillers communaux dans les rangs politiques. Pour le cas de la CODEM, une source nous indique que le parti n’a pas déposé de dossier de candidature pour le financement au titre de l’année 2009. Or pour y prétendre, il faut préalablement déposer les candidatures auprès de la section des comptes la Cour suprême. Le cas du PCR qui a un député et plus de 26 conseillers à  l’intérieur du Mali en étonne plus d’un. Comme on le dit souvent, «la réalité est dure mais C’’est la loi ». Cette maxime est souvent évoquée face à  une règle à  laquelle on est forcé de se soumettre.