Alamaco née sourde, muette et aveugle

« Le crapaud n'a pas de queue mais Dieu l'évente » Cet adage répond bien à  la situation d'Alamaco. Elle…

« Le crapaud n’a pas de queue mais Dieu l’évente » Cet adage répond bien à  la situation d’Alamaco. Elle ne peut rien faire sans être assistée par une personne que Mme Maly a engagé pour elle. Dès l’arrivée à  l’orphelinat, précisément à  la porte, on constate l’agitation d’Alamaco qui vient tout juste d’être agressée par les enfants des voisins. Ce qui a provoqué l’ire de la fondatrice de l’orphelinat, Bibi Sangho qui nous accueille ce jour là , avec des larmes aux yeux. Puis Bibi Sangho retrace l’historique de sa rencontre avec Alamaco :  » il y’a quatre 4 ans, la structure s’est fixée la mission de redonner l’espoir de vivre à  cet être que la vie n’a pas gaté. Son entretien quotidien, sa prise en charge sociale, sa rééducation physique et psycho-affective sont des défis quotidiens ». Malgré ces combats, l’orphelinat se voit dépassé par le cas d’Alamaco qui ne parle pas, n’entend pas et ne voit pas. Avec la volonté des uns et les autres, l’orphelinat a pu louer une chambre pour elle et une assistante pour l’aider à  mieux vivre. Le coup du sort A Sebenikoro, Alamaco est confrontée au rejet total de ses voisins qui la considère comme née avec la poisse. Si les enfants ne lui jettent pas des cailloux, ce sont les parents qui se révoltent de sa proximité. Bibi Sangho évoque la menace des voisins, qui réclament qu’Alamaco quitte les lieux ou ce sont eux plieront bagage. En retour, Alamaco pousse d’affreux cris la nuit, comme en réaction à  cette hostilité ambiante, ce qui incommode davantage les voisins, déplore Mme Sangho. C’’est ainsi qu’elle nous a fait montré les blessures au visage et aux genoux d’Alamaco et que les jeunes enfants du quartier ont agressé. L’enfer, c’est les autres En larmes face au traitement inhumain infligé à  Alamaco,Mme Sangho ne fait que s’en remettre à  Dieu avant de l’amener à  la clinique. Ce qui doit interpeller les autorités des mesures contres ces pratiques dans un pays ou le droit de l’homme est respecté. En ce mois de la solidarité, il faut comprendre que le handicap n’est le choix de personne, mais la volonté seule de Dieu. Si l’on se réfère à  l’article 1 de notre constitution, il stipule que l’Homme est sacré. Et quelque soit sa nature ou ses défauts, il a le droit à  la vie. Le cas de Alamaco est inquiétant et sa prise en charge demande de gros moyens. L’orphelinat dénommée « Ase Mali » remue ciel et terre pour que l’entretien, la santé et la surveillance d’Alamaco soient assurés ! C’est le SOS que lance à  tous, Bibi Sangho.