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Alger : Réunion sur le terrorisme sans le Mali

Renforcer les capacités de lutte contre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne, notamment à  travers la coopération internationale, tel est…

Renforcer les capacités de lutte contre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne, notamment à  travers la coopération internationale, tel est l’objectif d’une importante rencontre qui s’est ouverte ce mercredi 16 novembre dans la capitale algérienne. Elle réunit les membres du Groupe de travail sur le sahel du Forum global de lutte contre le terrorisme. Co-présidée par l’Algérie et le Canada, cette réunion devra construire un partenariat, jugé urgent selon les acteurs. «Â Le forum doit être un catalyseur et pas seulement un lieu de débat », a expliqué hier à  l’ouverture des travaux le coordinateur de la lutte antiterroriste au département d’à‰tat américain et coprésident du FGCT. Pour Daniel Benjamin et les participants à  cette rencontre, «Â la nécessité s’impose de passer outre les différends qui peuvent exister entre les pays, comme la stratégie à  l’égard du paiement des rançons ou les actions militaires communes sur le terrain ». «Â Nous devons être conscients que nous ne serons pas toujours d’accord sur chaque question (…) mais que ceux qui sont présents ici conviennent qu’il y a des besoins et défis urgents. (…) Nous savons que ce qui peut être adapté pour un pays peut ne pas l’être pour un autre », a ainsi rappelé Daniel Benjamin, cité par la presse algérienne. Cinq thématiques à  l’ordre du jour Le Groupe de travail se penchera sur cinq thématiques principales : la sécurité frontalière, la coopération des services de police, le financement du terrorisme, le renforcement juridique et judicaire et les engagements communautaires. «Â Nous nous attendons à  ce que ces réunions donnent des résultats concrets », a insisté Sabine Nolke,  directrice générale du bureau principal de programme de sécurité internationale au ministère des Affaires étrangères canadien et coprésidente avec l’Algérie du groupe de travail sur le Sahel. Le chef de cabinet du ministre délégué aux affaires africaines et maghrébines, qui a lu un message d’Abdelkader Messahel, n’en dira pas moins. Selon Abdellaziz Sebaa, «Â il est important de rester à  l’écoute des pays directement concernés par ces menaces ».  Le diplomate algérien a rappelé en effet le partenariat déjà  mis en place par les pays du Sahel (l’Algérie, la Mauritanie, le Mali et le Niger), qui repose sur les principes d’«Â appropriation » de la lutte antiterroriste et d’«Â indivisibilité de la sécurité et du développement ». Curieuse Absence du Mali A toutes les rencontres sous-régionales sur le terrorisme et la criminalité dans la bande sahélo-saharienne, le Mali a pris une part active. Mais celle qui s’est ouverte ce mercredi 16 novembre dans la capitale algérienne n’a pas enregistré la présence de délégation venue de Bamako. Curieux, selon certains observateurs. Qui n’ont pas d’explication à  cette absence remarquée. Au Bureau de presse et de l’information du ministère malien des Affaires étrangères, on dit ne pas être au courant de cette réunion. Et, nous confirme-t-on, le ministre Soumeylou Boubeye Maà¯ga est en ce moment à  Bamako. A la Cellule de communication de la présidence de la République, on ignore toute raison de cette absence malienne. Pourtant le Mali n’est pas un maillon négligeable du dispositif de lutte anti-terroriste. AQM (Al-Qaà¯da au Maghreb islamique) qui a ses racines en Algérie, dispose également de bases au Mali d’o๠elle opère dans plusieurs pays du Sahel (Niger et Mauritanie en particulier). Elle ratisse par des attentats, procède à  des enlèvements (essentiellement d’Occidentaux). D’o๠l’avis des ministres Affaires étrangères des pays de la bande sahélo-saharienne (au cours de leur première rencontre en mai dernier à  Bamako), d’ «Â approfondir les relations et faire de nos pays des axes principaux de la lutte contre l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne ». Cependant, nous précise-t-on au service communication du ministère malien de la défense, si une délégation n’a pas quitté officiellement Bamako pour cette rencontre, il y a fort à  parier que l’Ambassadeur du Mali en Algérie soit présent. Car, nous précise notre source, «Â le Mali reste un élément incontournable de la lutte anti-terroriste, et les relations avec l’Algérie en la matière sont excellentes depuis quelques temps ».