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Alhassane Ag Agaly, la joaillerie sur le bout des doigts

C'’est en 1991 qu'Alhassane Ag Agaly a fait ses premiers pas dans la bijouterie et depuis lors, il a évolué…

C’’est en 1991 qu’Alhassane Ag Agaly a fait ses premiers pas dans la bijouterie et depuis lors, il a évolué pour être reconnu sur le plan international. Seul dans la famille à  se spécialiser en bijouterie, ce quadragénaire dit avoir choisi ce métier parce qu’il estime que C’’est un secteur moderne o๠il peut évoluer plus que la forge qui selon lui, est plus locale. Son métier l’a conduit en France, aux Etats-Unis, en Norvège, en Allemagne, en Italie, en Espagne, au Canada, o๠il a participé à  plusieurs foires et expositions. Des jeunes européens ont eu l’occasion de découvrir la technique de la gravure sur métal et d’admirer les bijoux confectionnés par Alhassane Ag Agaly. Grâce au maniement du poinçon et de la lime, il a reçu le prix Unesco de l’artisanat pour l’Afrique en 2000, le label d’excellence de l’Unesco pour l’Afrique de l’Ouest et d’autres distinctions. Alhassane Ag Aghaly fabrique des colliers, bracelets, boucles d’oreille, bagues, des objets de table, des théières et couverts en argent. Il travaille à  base de l’argent, l’or, le bois d’ébène, des pierres semi-précieuses. Comme difficultés, cet autodidacte affirme être confronté au changement des prix des matières premières qui dépendent de la bourse. « Souvent l’argent coûte cher ce qui nous oblige à  revoir les prix des produits ce qui a pour conséquence, la diminution de la clientèle. Aussi avec la crise au Mali, les artisans sont les premières victimes car les touristes constituent la plus grande partie de notre clientèle. Actuellement on se débrouille, on essaie de faire avec la population et les quelques occidentaux qui sont là . J’ai perdu 70% du chiffre d’affaire » regrette-il. Alhassane Ag Agaly espère que le Mali retrouvera sa stabilité d’antan. « s’il n’y a pas de paix, on perd toute notre identité car notre identité pour nous les Maliens C’’est la paix, la cohésion sociale. Il faut que tous les Maliens se ressaisissent pour aller vers la paix » affirme cet artisan-bijoutier.