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Ali Ben Bongo : le nouvel homme fort du Gabon

Ali Bongo est né à  Brazzaville (Congo) le 9 février 1959. Il est le premier fils de ses parents, le…

Ali Bongo est né à  Brazzaville (Congo) le 9 février 1959. Il est le premier fils de ses parents, le défunt président Oumar Bongo Ondimba et la célèbre chanteuse gabonaise Patience Dabany. Il est marié et père de quatre enfants. Ali s’est converti à  la religion musulmane en 1973. Il étudiera au collège protestant des Cévennes, puis à  l’école Sainte-Croix de Neuilly-sur-Scène (France), avant d’entrer à  l’université de la Sorbonne à  Paris, o๠il étudiera le droit. Premiers pas en politique Bongo fils fera ses premiers pas en politique en 1981 en intégrant le parti de son père, le parti démocratique gabonais (PDG). En 1983, il sera élu au comité central du parti et en 1984, il adhère au bureau politique du PDG, en tant que représentant personnel de son père. Au fur et à  mesure, Bongo père initie son dauphin à  la vie politique. Il se verra ainsi, nommé Haut représentant du chef de l’Etat, avant de devenir à  29 ans, ministre des Affaires Etrangères. Il ne restera que deux ans à  ce poste. En 1999, il est nommé ministre de la Défense nationale. Poste qu’il occupera jusqu’à  sa récente démission pour se consacrer aux élections présidentielles du 30 Août dernier et qu’il remportera donc. La communauté gabonaise du Mali satisfaite Le président des ressortissants gabonais résidents au Mali, M. Jean Claude Simepoungou, estime que qu’il n’y a pas lieu de faire polémique autour de la victoire d’Ali Ben Bongo à  la tête du pays. Signalons qu’une vague de révolte et de contestation a suivi la proclamation des résultats. « En Afrique, on est plus content de gagner une élection, mais lorsqu’on a perdu, on conteste. Et la contestation déborde parfois, en oubliant et laissant derrière nous, le sens patriotique. Le patrimoine que nous détruisons est le notre. Nous devrions plutôt penser à  améliorer ce qui existe déjà , pas l’inverse ». M.Simepoungou estime qu’ « au vu des carences constatées pendant la deuxième république, Ali va tirer avantage de ce qui a été bien fait dans cette république. Et retransformer ce qui a été oublié d’une autre manière. » Nouvelle politique gabonaise Tout porte à  croire que la nouvelle politique du Gabon ne connaà®tra pas un si grand changement. Selon nos sources, Ali Bongo aurait rencontré en 1986, l’ancien président français Jacques Chirac, lui signifiant qu’il souhaiterait un jour prendre la succession de son père à  la tête du pays. Ce dernier bénéficierait donc de l’aide de la France depuis cette époque. Il a été bien encadré, préparé et soutenu par la France. Nul n’ignore les rapports qui liaient le président Oumar Bongo à  la France. C’’est d’ailleurs lui qui était le doyen de la politique pendant des années. Bongo junior a donc bien appris ses cours de politique tant intérieure qu’extérieure. Il appliquera certes les leçons apprises aux côtés de son paternel, mais cela ne signifie pas pour autant, que l’homme manque de charisme. Sinon, il ne serait probablement pas à  la tête de son pays aujourd’hui. L’avenir du Gabon : un enjeu de taille Cependant, l’enjeu est de taille. Le Gabon regorge d’un grand nombre d’étrangers sur ses terres. Le vieux Bongo était un homme très ouvert sur ce plan là . Il donnait l’opportunité à  tous les étrangers de se sentir comme chez eux. Les gabonais sont donc habitués à  la vie en commun avec les autres nationalités, à  la cohabitation mutuelle. Surtout que « nul ne peut prétendre développer son économie, sans penser à  faire participer des forces et des mains œuvres extérieurs», affirme encore M.Simepoungou. Le nouvel homme fort du pays, essaiera même de redynamiser les relations avec les étrangers vivant au Gabon. Une économie à  booster, des relations géopolitiques à  redéfinir Le Gabon est le 4e producteur de pétrole en Afrique. Ce domaine espérons le, sera plus exploité par la nouvelle administration Bongo. Par ailleurs, la politique France-Afrique semble toujours d’actualité. On se souvient de la fameuse phrase d’Oumar Bongo qui disait « l’Afrique sans la France, C’’est comme une voiture sans chauffeur et la France sans l’Afrique, C’’est comme une voiture sans carburant. » Malgré les différentes déclarations du président français Nicolas Sarkozy qui ne cessait d’affirmer que cette politique ne sera plus d’actualité. Deux années après, aucun changement n’a été constaté à  l’Elysée. Alors quelle sera la première visite officielle d’Ali Bongo à  l’étranger ?