Altercation entre la police et un car Sotrama : Mamadou Coulibaly tué

Un policier tire sur un chauffeur de Sotrama suite à  un banal contrôle de routine. Le chauffeur en question, Mamadou…

Un policier tire sur un chauffeur de Sotrama suite à  un banal contrôle de routine. Le chauffeur en question, Mamadou Coulibaly dit Dix, âgé de 27 ans, a voulu se dérober au contrôle de son véhicule immatriculé S3094 MD. Les faits se sont déroulés entre la Cathédrale de Bamako et la Mosquée Yacouba Guindo, hier vers 6 heures du matin selon un témoin oculaire de la scène. Selon ce dernier, il était 6 heures du matin quand des cars Sotrama ont stationné vers l’Eglise (o๠il est formellement interdit de stationner) pour embarquer des clients. Comme à  l’accoutumée, les policiers « arrangent » ce genre de situations avec les chauffeurs de Sotrama contre monnaie sonnante et trébuchante. Les choses ont tourné au vinaigre quand Mamadou Coulibaly dit Dix, a voulu se dérober au contrôle et refusé d’obtempérer face aux policiers. Il a ensuite pris une balle au dos (qui a perforé le véhicule et son estomac) alors qu’il tentait de fuir. Transporté d’urgence à  l’Hôpital Gabriel Touré par les Sapeurs pompiers suite à  l’alerte des policiers présents sur les lieux, Mamadou Coulibaly dit Dix y a rendu l’âme. Selon notre témoin (chargeur de son état, C’’est-à -dire commis à  la recherche de clients pour les sotrama) les policiers mis en cause dans cette affaire seraient des éléments des patrouilles nocturnes, qui profitent de l’absence de leurs collègues de la CCR pour se faire quelques sous. l’axe Rail Da-Sénou paralysé à€ la nouvelle de la mort de leur collègue, et en représailles, des chauffeurs et apprentis de Sotrama ont paralysé toute la rive droite, sur l’axe Rail Da Sénou et cassant tout sur leur passage notamment des hangars des policiers. Les chauffeurs de taxi ont été privés de leur liberté de mouvement au détriment des populations qui ont dû rejoindre leurs domiciles à  pied. Un cafouillage indescriptible à  Bamako. Vers 18 heures,, des mini chars de protection transportant des éléments du GMS étaient visibles aux différents ronds points ou carrefours. Au niveau de la direction générale de la police, on se refuse à  tout commentaire tout en affirmant que l’heure n’est pas aux propos. De leur côté, les responsables du syndicat des chauffeurs de Sotrama disent n’avoir donné aucun signal de grève. Affaire à  suivre.