AMDH : un nouveau rapport qui accable la justice Malienne

Ce rapport de l'AMDH est sans concessions sur la situation des droits de l'homme au Mali. Le Mali est réputé…

Ce rapport de l’AMDH est sans concessions sur la situation des droits de l’homme au Mali. Le Mali est réputé grand signataire des textes et conventions internationaux en la matière, mais ne veille pas à  leur application. Prisons surpeuplées Au nombre des actes qui contreviennent aux règles établies, et donc qui créent une instabilité juridique, il faut noter la surpopulation excessive des prisons, la paupérisation de la population, les cas de tortures, la corruption généralisée, l’accès timide de la population aux soins de santé… Dans son rapport, l’AMDH fait remarquer que 90% de la population malienne vit avec moins de 2 dollars par jour, 1/3 de la population ne mange pas à  sa fin… »La corruption continue à  faire des dégâts o๠les mécanismes de combat sont inefficaces, celle de l’appareil judiciaire et le laxisme qui porte atteinte aux droits des citoyens au Mali ». Atteinte aux droits des femmes Aux yeux de l’AMDH, les droits des femmes et des enfants sont constamment violés et l’harmonisation des instruments nationaux avec les conventions internationales ratifiées par le Gouvernement du Mali reste timide.Selon, le Président de l’AMDH, les entorses aux droits de l’homme, qui ont lieu au cours des enquêtes préliminaires, ont pour but de satisfaire des intérêts purement personnels. « Nous assistons à  des cas de tortures dans les commissariats de police », indique Me Koné.l’Association déplore les nombreux cas de violence et de crimes consécutifs aux élections communales d’avril 2009 notamment à  « Dougouwila ». A cela, s’est ajouté l’assassinat de Mme Maiga Salamata Dembélé, maire de la Commune rurale de Yognogo (dans le cercle de Koutiala). Violences, terrorisme et droits de l’homme Par ailleurs, l’Association de défense des droits de l’homme a observé que les forums sur l’éducation, la corruption et le foncier ont été sans impact, et donc, n’ont pas apporté les changements attendus. Pour le président de l’Association, malgré les efforts, l’emploi n’a pu connaà®tre de progrès, l’incivisme s’est accentué, l’insécurité et le banditisme vont grandissants. Dans ses propos, concernant l’insécurité au nord, Me Koné déplore que le nord du pays échappe au contrôle de l’Etat « o๠le mouvement Al Quaida a élu domicile. « Il est urgent de restaurer l’autorité de l’Etat ». Concernant la situation de l’engorgement des centres de détention, l’AMDH indique que cela relève de l’arbitraire. D’oà¹, la construction de nouvelles prisons qui s’impose pour dépeupler les prisons notamment celle de Bamako. Conçu, au départ, pour 400 détenus, ce centre de détention en compte aujourd’hui plus de 1650.