Aménagements agricoles à Sikasso : une manne pour la région

Pour bénéficier des retombées très prometteurs de ce programme, plus de 200 demandes formulées par des agriculteurs sont en examen…

Pour bénéficier des retombées très prometteurs de ce programme, plus de 200 demandes formulées par des agriculteurs sont en examen à  la Direction Nationale du Génie Rural. Financé à  hauteur de 5,991 milliards F cfa, le Programme spécial d’aménagement de proximité consistera en la construction de micro-barrages, de diguettes d’épandages, le surcreusement des mares, l’aménagement de petits périmètres maraà®chers, l’appui en groupes de motopompes aux périmètres irrigués villageois et l’édification d’ouvrages de submersion pour la sécurisation des cuvettes et dépressions d’épandage de crue des cours d’eau. En effet, au Mali, l’essentiel de la production agricole est tributaire de la pluviométrie et des crues des différents cours d’eau qui arrosent le pays. Le caractère aléatoire de ces deux facteurs pose le problème de la sécurisation de la production. Pour sortir de ce cycle, la seule solution réside dans le développement de l’irrigation. Conscient de cette réalité, le gouvernement, à  travers la Direction nationale du Génie rural du ministère de l’Agriculture, s’est engagé aménager les bas-fonds. Pour la présente campagne agricole, la Direction nationale du Génie rural a mis à  la disposition des paysans 23 521 ha de terres aménagées, soit la première tranche du programme 2007-2012 d’aménagement de terres agricoles. Les 23 521 ha de terres ont été aménagés et mis à  la disposition des paysans. Plus de 70 000 ha sont, actuellement, en cours de réalisation. Avec ces importantes superficies, le Mali compte, désormais, environ 350 000 ha de terres agricoles aménagées à  travers tout le territoire national. Selon la Direction nationale du génie rural, les 23 521 ha aménagées vont permettre aux paysans de produire au moins 90 000 tonnes de céréales de plus, soit au moins 4 tonnes par hectare. Sans compter la production de la contre-saison. Ainsi la capacité de production du Mali est, désormais, d’au moins 1 400 000 tonnes de céréales sur les terres aménagées. Sur ces terres, avec ou sans une bonne saison des pluies, les paysans pourront produire. Toute chose qui autorise à  dire que le Mali est en passe de se donner les moyens de se mettre à  l’abri des caprices de la pluviométrie. Ainsi, dans le cadre du programme spécial d’aménagement des petits périmètres irrigués sur les fonds issus de la vente de la SOTELMA, les aménagements se réaliseront dans toutes les régions du pays dont 1 186 ha à  Sikasso. Selon le Directeur régional du Génie rural de Sikasso, Ousmane Diallo, les besoins et les potentialités agricoles sont immenses dans la région de Sikasso. A le croire, son service a identifié 150 000 ha de bas-fonds exploitables pour la culture du riz. A la date d’aujourd’hui, seulement, 10% de cette superficie a fait l’objet d’exploitation, soit 50 000 ha. Mais la demande des producteurs est de plus en plus croissante. Ce ne sont pas les femmes de Chobougou, un village situé à  70 km de Bougouni qui diront le contraire. Depuis l’avènement de l’Initiative riz, ces braves femmes organisées dans une coopérative exploitent 15 ha de riz dont 7 ha de Nerica. Faut-il signaler que dans le cadre de la mise en valeur du potentiel de terre irrigable, la Direction nationale du Génie rural enregistre, aujourd’hui, plus de 200 demandes d’aménagement de périmètres. Le Génie rural et ses partenaires s’activent pour satisfaire ces besoins à  travers l’examen des dossiers, cas par cas. Cet engouement des paysans de Sikasso autour de la riziculture pluviale s’explique par le fait de la subvention des intrants agricole à  hauteur de 50% à  la faveur de l’Initiative riz. Cet engouement des paysans se justifie du moment o๠les besoins nationaux en céréales et d’autres produits alimentaires dépassent encore la production nationale. L’objectif que le pays s’est fixé de produire 10 millions de tonnes de céréales à  l’horizon 2012 vise à  combler ce déficit. A travers ses différentes politiques, le Gouvernement vise à  aménager progressivement des zones recelant d’importantes potentialités hydro-agricoles sur une superficie de 103 536 hectares. Les superficies concernées se répartissent en 81 556 hectares en maà®trise totale, 16 134 hectares en maà®trise partielle et 5 666 hectares en aménagements de proximité (bas-fonds, mares, oueds et petits périmètres maraà®chers).