Aminata Diawara : « Mon mari n’aime pas la contraception »

Rendre plus accessible les produits contraceptifs et en favoriser l'accès. Voilà  le discours tenu vendredi 9 mars 2012 à  la…

Rendre plus accessible les produits contraceptifs et en favoriser l’accès. Voilà  le discours tenu vendredi 9 mars 2012 à  la Direction nationale de la santé en prélude à  la campagne nationale en faveur de la promotion de la planification familiale. l’édition 2012 – la 8e – vise à  encourager l’utilisation des services de planification familiale afin de réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile dans le cadre des Objectifs du millénaire pour le développement. Chef de la division santé, Binta Kéita souhaite cette année, impliquer les leaders religieux afin de sensibiliser les populations à  la planification familiale, qui continue de faire l’objet de suspicions. Les effets secondaires des contraceptifs poseraient de graves problèmes de santé aux femmes, pensent de nombreuses personnes. Notamment les hommes. « Mon mari n’aime pas les contraceptifs » « Mon dernier enfant a 5 ans, son grand frère a neuf ans et je me porte bien », témoigne Kadiatou Sidibé, dont le mari était d’abord contre l’espacement des enfants. Il a fallu l’intervention de son médecin traitant pour que ce dernier accepte qu’elle prenne ses médicaments. Enseignante, Aminata Diawara évoque également la réticence de son mari à  l’espacement des maternités « J’ai sept enfants avec un écart d’âge maximum de deux ans. Mon mari n’aime pas les contraceptifs. Il pense que les médicaments exposent les femmes à  des complications. Alors je me planifie sans l’avis de mon époux. Je ne veux plus avoir d’enfant ». Seydou Maiga, mécanicien, estime pour sa part que la planification est nécessaire à  la bonne santé de sa femme. « J’ai toujours dit à  ma femme de se planifier, mais contrairement à  la plupart des femmes, elle adore faire des enfants. Nous en sommes à  notre cinquième enfant. Ce qui est sûr c’est que si elle ne se planifie pas, C’’est moi qui le ferait. » [b Essentiel pour le développement d’un pays ) Malgré les difficultés le Mali avance, à  l’image de la campagne nationale en faveur de la planification familiale, qui se tient régulièrement depuis 2006. Le développement d’un pays dépend de la bonne santé de sa population, rappelle le directeur national de la Santé, Mamadou N. Traoré. D’o๠l’importance de l’espacement des maternités, nécessaire aux femmes pour retrouver leurs forces et assurer une meilleure éducation à  leurs enfants.