AMO : Arrêt des retenues sur salaires…

Les travailleurs qui ont exprimé leur non adhésion commencent à  souffler. Outre la décision prise par les pouvoirs publics de…

Les travailleurs qui ont exprimé leur non adhésion commencent à  souffler. Outre la décision prise par les pouvoirs publics de rendre cette politique facultative, l’arrêt des prélèvements et le remboursement des retenues du mois de juillet chez certains témoigneraient de la volonté du gouvernement de prendre en compte la position des uns et des autres dans l’application de l’AMO : «Â J’ai perçu la retenue de mon salaire de la retenue opérée au mois de juillet au compte de l’Assurance Maladie Obligatoire et depuis ce moment je n’ai aucun prélèvement sur mon salaire » nous a confié un enseignant fonctionnaire en service à  Sikasso. Ce constat est le même chez certains enseignants du secondaire dans le District qui se réjouissent des arrêts de prélèvements sur leurs salaires. Ils auraient également perçu le remboursement des retenues faà®tes au mois de juillet dernier. Rappel l’Assurance maladie obligatoire (AMO) est une réforme de la politique de couverture sociale du Mali. Ce régime de protection sociale sur la base de cotisations mensuelles prélevées sur les salaires des fonctionnaires mais aussi les autres travailleurs régis par le code du travail. La cotisation est de 3 ,06% du salaire contre 4,48% pour l’Etat. Les employeurs du secteur privé ne font pas exception. Ceux-ci contribuent à  hauteur de 3,5%. Un taux uniforme de 0,75% est aussi prélevé sur les pensions des retraités. Cette politique, bien avant son entrée en vigueur le 1er mai dernier n’a jamais suscité l’engouement chez les travailleurs. Ils l’estiment mal conçu et mal appliquée car la l’information et la sensibilisation ont manqué. l’AMO a provoqué des vagues de contestations des travailleurs. Les syndicalistes, notamment ceux affiliés à  la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) et la Section Syndicale de la Police Nationale (SPN) ont vite rejeté son caractère obligatoire. Des marches pacifiques de protestation ont été organisées en mars dernier pour dénoncer les retenues arbitraires opérées sur les salaires et contraindre l’Etat à  revoir la politique. Ils avaient dans leur démarche exigé l’arrêt des prélèvements sur les salaires et le remboursement immédiat des cotisations faites. En avril, le gouvernement a pris une décision levant le caractère obligatoire et rendant l’AMO facultative. Cette décision a été marquée par les demandes de non adhésion. Ces demandes bien que formulées par des travailleurs n’étaient pas synonyme de dégel. Il a fallu attendre le mois de juillet pour voir les premiers signes de la volonté du gouvernement à  prendre compte la position des uns et des autres par rapport à  cette politique. Avec l’arrêt des prélèvements et les remboursement, les travailleurs en occurrence les contestateurs peuvent prétendre à  un début de satisfaction.