SportFootball, Sport




Angola : il n’ y aura pas de CAN pour les joueurs togolais

Les joueurs togolais encore sous le choc Le vendredi 8 janvier dernier, l'équipe nationale du Togo a quitté le Congo…

Les joueurs togolais encore sous le choc Le vendredi 8 janvier dernier, l’équipe nationale du Togo a quitté le Congo voisin de l’Angola, dans l’intention d’assister à  la coupe d’Afrique des nations CAN 2010. l’équipe togolaise venait de disputer un match amical contre le Congo quand elle a décidé de rejoindre en autocar la province du Cabinda, située à  200 km. Ce qui est tout à  fait logique, puisque C’’est dans cette ville qu’ils étaient censés disputer les matchs de poule. Par ailleurs, la CAF avait exigé que toutes les équipes rejoignent l’Angola par avion. Mais, le Togo a prévenu les autorités angolaises de l’arrivée de son équipe par la route. Il leur a ainsi été donné une escorte policière jusqu’à  la province du Cabinda. Le voyage se déroulait bien jusqu’au moment de l’attaque du bus. Le Togo perdra deux hommes notamment l’entraineur adjoint et l’attaché de presse de l’équipe. Le gardien quant à  lui sera touché par balles mais aura la vie sauve. Les deux corps seront rapatriés à  Lomé en même temps que l’équipe togolaise qui a été rappelé par le gouvernement. Un deuil national de trois jours a été décrété en hommage aux disparus. Le FLEC a revendiqué l’attaque Le front de libération de l’Etat du Cabinda (FLEC) à  travers son chef historique, Nzita Tiaga, a affirmé ce lundi, que ses hommes ne visaient pas les joueurs mais plutôt les militaires qui les accompagnaient. Tiaga a exprimé ses regrets : «Â j’exprime mes regrets au peuple togolais, parce que nous ne savions pas que ce véhicule militaire angolais transportait des footballeurs togolais. Nous ne sommes pas du tout contre la CAN. » Il ajoute : «Â la guerre ne peut cesser au Cabinda parce qu’il y a ces matchs de football dans les terrains qu’ils ont construit là -bas. La guerre ne finira que lorsque les angolais accepteront de négocier avec les cabindais pour quitter notre territoire.» Signalons que le Cabinda n’a été rallié à  l’Angola qu’en 1956. Les cabindais tiennent donc à  leur indépendance et refusent de laisser leurs coutumes, mœurs et traditions au profit des mœurs angolaises comme le précise Tiaga. Indignation des togolais Après les épisodes douloureux de vendredi dernier, l’équipe du Togo n’a reçu aucun message de soutien de la confédération africaine de football (CAF). Une réaction que les togolais n’arrivent pas à  digérer. L’équipe a accusé le pays d’être responsable du malheur qui lui est arrivé car les autorités n’auraient pas prévenu la CAF de ce voyage en bus. Même si le gouvernement angolais était au courant. Personne n’a vu ni entendu le président la CAF, le camerounais Issa Ayatou. Pourquoi ce silence ? Renforcement de la sécurité au Cabinda Malgré l’attaque du bus qui transportait l’équipe togolaise, le gouvernement angolais maintient les matchs prévus dans cette province. La sécurité a été renforcée entrainant une certaine tension au sein de la population, dont certains qui expliquent avoir plutôt peur des dispositifs de sécurité que des rebelles. Par ailleurs, la police aurait arrêté deux suspects ayant pris part à  l’attaque. Les matchs de la poule o๠devait jouer le Togo ont été réorganisés. Les équipes joueront donc trois matchs au lieu de deux comme prévu.