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Année Universitaire 2010-2011 : Le mauvais départ

l'enseignement supérieur malien n'est plus loin du scénario de l'année universitaire 2009-2010. Le syndicat national de l'enseignement supérieur (SNESUP) observe…

l’enseignement supérieur malien n’est plus loin du scénario de l’année universitaire 2009-2010. Le syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP) observe une grève illimitée depuis 19 mars dernier. Le syndicat manifeste sa désapprobation, face à  la stagnation de l’exécution du protocole d’accord signé le 17 août dernier entre le SNESUP et le gouvernement. Autre sujet de mécontentement, l’application de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO). l’année universitaire 2019-2010 dans notre pays a été particulièrement marquée par la grève illimitée du syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup). Rattrapée de justesse, elle laisse des séquelles dans le paysage universitaire avec des étudiants traumatisés par une année académique de plus de 18 mois, un programme bâclé et des examens contestés. On notera que ni le département en charge de l’enseignement supérieur, ni la primature n’a pu apporter une solution à  cette crise. Il aura fallu, on s’en souvient, l’intervention du Président de la République pour convaincre les enseignants de surseoir leur mouvement. Ce qui fait craindre le pire pour le nouveau bras de fer qui vient d’être entamé. Avenir hypothéqué Car, pour cette année encore, le pire est à  craindre. Et pour cause, le Snesup semble déterminé à  ne pas « se laisser attendrir » et obtenir la prise en compte de ses revendications avant de reprendre la craie. Au nombre des points d’achoppements, le Snesup cite le protocole signé le 17 août 2010 avec le gouvernement. Il s’agit, entre autres, de la taxation arbitraire des primes des enseignants du supérieur et des chercheurs et le retrait des cours magistraux aux assistants pour les attribuer aux administrateurs. s’y ajoute, la problématique de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO). s’agissant de la stagnation du protocole d’accord, le syndicat national de l’enseignement supérieur dénonce la mauvaise volonté des autorités pour une sortie de crise. Du coup, le Snesup a décidé de ne plus tenir compte de la suspension de la grève, négociée en août dernier. De son côté, le gouvernement malien garde, jusque-là , un silence inquiétant face à  une situation qui hypothèque le destin de toute une nation. Quand on se souvient de l’attitude de la ministre en charge du supérieur qui faisait mine, après une manifestation d’étudiants à  bout de souffle, de n’ « être pas au courant de l’évolution de l’affaire », il y a de quoi se poser des questions. Nombreux sont les responsables de l’éducation, enseignants et étudiants expriment leur grande inquiétude sur les graves conséquences qui découleraient d’un mouvement à  longue durée. Alors que les étudiants des pays voisins préparent leurs examens de fin d’année au compte de l’année académique 2010-2011, chez nous, elle est pour le moins mal partie.