Politique




ANR : ambiance détendue et « parole libre » en commune IV

La phase locale des  assises nationales de la refondation  (ANR) se déroulent depuis ce 15 décembre en commune IV du…

La phase locale des  assises nationales de la refondation  (ANR) se déroulent depuis ce 15 décembre en commune IV du District de Bamako comme dans les autres communes du Mali. Environ 300 délégués prennent part à ces débats censés aboutir à des synthèses pour le niveau régional.

Même s’ils ont un air de déjà vu, les débats intéressent les participants qui veulent s’exprimer sur les questions qui assaillent les Maliens. En cette matinée du  16 décembre 2021, les participants abordent les thèmes autour de l’administration publique,  la problématique des personnes en situation d’indigence et la question complexe des « enfants talibés ».

Lenteur, corruption, absence de performance, archaïsme, les griefs à l’encontre de l’administration publique ne manquent pas. Ils émanent d’opérateurs privés ou  de citoyens lambda qui pour des besoins spécifiques ont rarement satisfaction. « Il faut faire des allers et retours plusieurs jours pour un document que l’on peut avoir en deux heures » ou payer pour avoir accès à un service, se plaint un participant.

Des mots pour dénoncer les maux

Numériser l’administration, créer des guichets uniques pour simplifier les démarches ou encore moraliser le recrutement pour « mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut », sont quelques unes des pistes de solutions que proposent les participants qui sont invités à formuler des propositions concrètes.

Sous le vocable « enfants talibés », on regroupe tous ces enfants «  non encadrés », «  promis » à la mendicité ou la délinquance, ou pire qui deviennent des proies faciles recrutées par les terroristes. C’est pourquoi, les acteurs préconisent un encadrement strict de l’apprentissage de ces jeunes confiés à des maîtres coraniques qui n’ont souvent ni la qualité ni les moyens pour s’en occuper.

Lassine Doumbia,  est délégué aux ANR, et représentant d’un parti politique. « Cela se passe bien, nous avons la documentation nécessaire et les débats sont vraiment libres ». Ce sont les questions contenues dans les documents préparatoires qui seront abordées et il y aura une synthèse à la fin des travaux, nous explique t-il.  L’essentiel de toutes les couches socio professionnelles sont représentées, les organisations socio professionnelles, les syndicats, la société civile, les partis politiques, poursuit M. Doumbia.

Alors que les organisateurs  attendaient une centaine de délégués, ce sont plus de 300 qui se sont présentés à ces ANR locales. Un engouement qui permettra « au sortir de ces assises que les bases de la refondation » soient  posées, espère t-il.