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Anw bé Ségou !

Commencé depuis le 1er février dernier, le festival sur le Niger n'a officiellement ouvert que ce mercredi par le ministre…

Commencé depuis le 1er février dernier, le festival sur le Niger n’a officiellement ouvert que ce mercredi par le ministre de l’artisanat et du tourisme. Ce qui n’a pas empêché les milliers de festivaliers qui ont fait le déplacement de commencer la fête. Cette édition se révèle selon son directeur Mamou Daffé, comme un test grandeur nature avec à  l’affiche, des innovations et programmations artistiques et culturelles variées. Cette programmation donne une large place à  des artistes de talents venus d’horizons divers. Le forum de cette année porte sur un thème fort intéressant « modernité et tradition : quel repère pour la jeunesse africaine ? ». Il sera débattu par d’éminents historiens de la cité des balanzans tes quel le Dr Mamadou Fanta Simaga, le Pr Adama Samassékou ancien ministre de l’éducation et la directrice du musée Fouta Djallon de Conakry (Guinée). Il faut d’ailleurs souligner que cette année, l’équipe du festival a voulu partager avec les participants les valeurs sociétales et culturelles de la ville hôte. Le Dr Simaga a ainsi été chargé de rédiger un guide du festival sur le respect des mœurs et tradition de la ville. Mamou Daffé explique que « le présent festival démontre notre ferme engagement dans des actions de diffusion et de formation. Il s’inscrit dans la continuité et notre ambition de faire de la culture malienne, un levier de développement économique et social ». La culture comme axe de développement Cette dernière décennie, le secteur culturel malien a connu un intérêt particulier de la part des autorités et autres investisseurs. Le ministère du tourisme et de l’artisanat et celui de la culture et leurs partenaires s’investissent pour faire de notre patrimoine culturel, une source importante de développement économique. De nombreux évènements ont ainsi vus le jour tels que les différents festivals tels Essakane sur le désert, Anderaboukan, Essouk, Kayes Médine, sur le Niger…Et ces différents évènements sont l’occasion de faire connaitre les potentialités touristiques et culturelles du pays. En ce qui concerne le festival sur le Niger, il a été érigé en fondation depuis la dernière édition. Par ailleurs, il y a eu la construction et l’équipement d’une infrastructure dénommée « centre culturel Korê » qui sera inauguré ce vendredi. Le centre comprend le musée de la musique, un studio d’enregistrement et une salle de spectacle. Le directeur du festival indique que les activités de ce centre se développeront tout au long des mois qui séparent deux éditions du festival. Le musée du centre organisera des expositions sur le patrimoine musical malien. La salle de spectacle quant à  elle, accueillera des concerts et autres spectacles. Le studio d’enregistrement pour sa part, ouvrira ses pistes pour de nouvelles créations musicales. Mamou Daffé estime que « l’année 2011 est placée sous le signe du développement artistique et culturel de Ségou. C’’est l’occasion pour moi de remercier tous ceux qui soutiennent dans ce projet révolutionnaire qui croit en la culture » a-t-il déclaré. Le ministre de l’artisanat et du tourisme, N’Diaye Bah se réjouit que le festival sur les berges du fleuve Niger soit devenu une institution. Il rappelle que Ségou est le carrefour de la diversité culturelle, artistique et artisanale de notre pays. Le festival donne selon lui, l’occasion de faire connaitre et vendre non seulement la ville de Ségou mais tout le Mali. l’ouverture du festival a été suivie d’un concert spécial nord Mali. Le public a été émerveillé par les artistes comme Ami Wassidié, THIALEY Arby , Vieux Farka Touré, Future takamba et le groupe marocain Gnawas d’Agadir.