APEJ : que sont devenus les 1,5 milliard de la Sotelma ?

La SOTELMA a pendant longtemps, rencontré de nombreuses difficultés dans son mode de fonctionnement. Face à  ces problèmes, le gouvernement…

La SOTELMA a pendant longtemps, rencontré de nombreuses difficultés dans son mode de fonctionnement. Face à  ces problèmes, le gouvernement du Mali avait décidé de céder 51% des actions, à  une entreprise chargée de la remettre sur les rails. C’’est ainsi qu’en janvier 2009, une convention a été signée avec la société de télécommunication marocaine qui venait de racheter 51% des actions, représentant 4% du produit intérieur brut. Le coût global de cession se chiffre à  180.388.175.000 FCFA. Cette somme a été repartie dans divers secteurs d’activité. Pour sa part, l’APEJ a reçu 1,5 milliards de FCFA dans le cadre du renforcement de ses capacités d’intervention. Pour la promotion de l’emploi jeune l’APEJ rappelons-le, a été créée en Août 2003 et fonctionne sous la tutelle du ministère de l’emploi et de formation professionnelle. Elle contribue au développement économique et social du Mali, en offrant en particulier, des possibilités d’emploi, aussi bien dans le domaine salarial que l’emploi indépendant. Elle intervient sur l’ensemble de territoire malien, surtout dans les zones les plus enclavées du pays. Parmi ses activités, nous pouvons citer le programme de volontariat dont la 2e phase a débuté en début d’année et o๠environs 2000 jeunes sont en stages de formation dans les différents ministères du pays et certaines organisation non gouvernementale (ONG). Point sur les 1,5 milliards de FCFA perçus Le directeur général de l’APEJ, Mr Modibo Kadjogué explique que «pour une meilleure visibilité des actions, l’agence après réflexion, a prévu d’utiliser l’essentiel du montant pour la réalisation des chantiers école avec la méthode Haute Intensité de Main d’œuvre (HIMO), source de croissance économique. » Il estime important de mettre le maximum dans un programme de formation. Raison pour laquelle deux activités phares sont en exergue : L’aménagement hydro-agricole et le pavage des routes. Par ailleurs, des jeunes seront formés au taillage de pavés et roches. l’ensemble des activités retenues sont : la réalisation des chantiers école HIMO de pavage dans les communes urbaines des régions de Kayes, Sikasso, Mopti, Koulikoro et Kidal ; La réalisation des chantiers HIMO école d’aménagement hydro-agricole dans les communes rurales de Gao et Tombouctou ; La réalisation du chantier école d’extension du périmètre rizicole de Siengo à  l’office du Niger dans la région de Ségou. Le coût total de cette activité s’élève à  1 milliards 350 millions de FCFA. Le reste du montant 150 millions de FCFA est selon de DG, affecté à  un autre programme s’inspirant de la composante 2 du programme emploi jeune (PEJ). Concertations Un cadre de concertation créé depuis 2008, est chargé de mener les activités de ce projet. Il est composé de plusieurs acteurs de différents secteurs dont : l’assemblée nationale, l’AGETIP, l’AMM, l’AGETIER, les collectivités locales et territoriales, l’APEJ, etc. Le président du cadre de concertation, Mr Sawadogo indique que « la composante technique ayant travaillé durant trois jours, a reçu 28 dossiers sur l’ensemble du pays. Notons que C’’est suite à  un appel d’offre lancé par l’APEJ, que les dossiers ont été sélectionnés avec des critères bien définis. Ainsi, l’aménagement hydro-agricole uniquement pour les zones rurales et les pavages destinés aux zones urbaines ont été retenus. Le chef du service emploi, investissement et développement, Mr Djibril Séméga indique que la mise en place du cadre de concertation constitue une expérience pour l’agence. Il signale que le choix de la méthode HIMO s’explique par sa simplicité. « C’’est une technique permettant de conserver le maximum de devises dans le pays. Et les jeunes utilisés pour poser les pavés, sont choisis sur place, dans leurs localités. Ils n’ont pas besoin d’avoir des diplômes pour ce travail. Ils recevront des formations sur les méthodes de fonctionnement. » Mr Séméga ajoute que le choix du pavé a été fait non seulement parce que cela coûte moins cher que les bitumes, mais aussi par le fait que la durée de vie du pavé est longue, très longue même. Il peut rester intact pendant plusieurs siècles selon des experts allemands. Aussi, la pose du pavé coûte 150 millions de FCFA contre 256 millions s’il s’agissait de bitume. La répartition de la somme est prévue comme suit : 150 millions par région, à  l’exception de Gao et Tombouctou ; 60 millions pour Tombouctou et 84 millions pour Gao. Chaque commune contribuera à  hauteur de 7% pour le pavage et 5% pour le projet hydro-agricole. Les travaux démarrent au mois de mai et devront prendre fin avant le fin de l’année.