Approvisionnement des marchés en Afrique de l’ouest : les experts réunis à Bamako

Sur initiative du Cilss (Comité Permanent Inter-états de lutte contre la sécheresse), les experts des instituts et centres de recherche…

Sur initiative du Cilss (Comité Permanent Inter-états de lutte contre la sécheresse), les experts des instituts et centres de recherche de la sous-région ouest africaine se concertent autour de la « dynamique des marchés » en Afrique de l’Ouest. Le Cilss veut assurer la sécurité alimentaire à  travers un approvisionnement régulier des marchés. Cela passe forcément par une information des producteurs et opérateurs économiques. «Le Cilss a très tôt compris le rôle stratégique du marché dans la gestion de la sécurité alimentaire aux niveau local, national et régional. A cet effet, il s’est beaucoup investi dans la fluidification des échanges et dans l’élaboration de politiques appropriées », a expliqué le Directeur de l’Institut du Sahel. La crise économique et financière mondiale qui touche de plein fouet la sous- région ouest africaine a favorisé l’organisation de cette conférence régionale. Acteurs des centres et instituts de recherches du Mali, du Bénin, du Burkina Faso, du Sénégal échangeront ainsi les expériences pour trouver des stratégies afin de redynamiser le marché agricole. l’ONG « Afrique verte » représenté par son coordinateur Mohamed Haidara, attend un niveau élevé dans les débats. JournalduMali.com : Qu’est-ce que « Afrique Verte »? Mohamed Haà¯dara : Afrique verte est une ONG d’appui à  la sécurité alimentaire. Nous intervenons au Burkina Faso, au Niger et au Mali avec le siège basé en France. Nous intervenons exclusivement dans le domaine de la sécurité alimentaire en favorisant les échanges de céréales entre zones déficitaires et excédentaires. Nous sommes considérés comme les initiateurs des bourses de céréales au Mali. Ces sont des forums qui permettent de confronter l’offre et la demande pour que les consommateurs puissent accéder aux céréales à  des coûts abordables sans spéculation. JournalduMali.com : comment se fait cet échange de céréales ? MH : Il se fait sur la base d’une estimation des besoins au niveau des zones déficitaires et une estimation des disponibilités au niveau des zones excédentaires. Et l’on opère des croisements en fonction des coûts d’approche, des frais de transport. La rencontre est organisée et les mises en relations sont faites. Ce qui fait qu4 Afrique Verte a un pied ferme dans les dispositifs d’information. Nous produisons aussi un bulletin au niveau des trois pays d’interventions. Ces informations permettent à  l’ensemble des opérateurs de pouvoir faire des transactions céréalières parce que nous sommes sur un marché totalement intégré. Les céréales transitent désormais d’un pays à  l’autre. JournalduMali.com : Pouvez-vous nous donner un exemple concret ? MH : Je vous donne le cas de la région de Kayes qui est déficitaire en riz. Les coopératives d’approvisionnement de la région financées par les immigrés maliens achètent du riz de l’office du Niger (Mali) qui est une zone excédentaire en riz. Donc grâce à  Afrique Verte, un approvisionnement est fait sans spéculation, sans intermédiaires et à  un coût accessible aux populations.