Après-Kidal : Tout n’a pas été dit !

Affaire Kidal, suite mais pas fin. Après sa démission le 27 mai passé, l'ancien ministre de la Défense et des…

Affaire Kidal, suite mais pas fin. Après sa démission le 27 mai passé, l’ancien ministre de la Défense et des Anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maà¯ga, revient à  la charge. l’homme ne veut pas porter le chapeau de la débâcle de nos forces de défense à  Kidal le 21 mai 2014 et qui a fait des dizaines de morts, de blessés et autant de prisonniers. Il est déterminé à  prouver son innocence aux yeux de ses compatriotes. Preuve de cette détermination, il demande la mise en place d’une commission parlementaire, pour situer les responsabilités. Une commission devant laquelle il s’engage à  fournir des pièces-à  convictions. « En ce moment, je serai prêt à  aller témoigner devant cette commission, à  mettre à  sa disposition toutes les communications, tous les SMS qui ont été échangés entre les gens et ceux qui sont sur le terrain. En ce moment, ils verront bien qui a échangé avec qui et qui a fait quoi et qui a été le dernier à  leur parler et qui a continué à  leur parler parce que nous le savons par nos services et par d’autres aussi », a t-il déclaré. Boubèye rompt le silence En décidant de rompre le silence quelques jours seulement après sa démission et en voulant prouver son innocence, Soumeylou Boubèye Maà¯ga, a dans son viseur, le premier ministre, Moussa Mara. Sans le nommer, l’ancien ministre de la Défense et des Anciens combattants pointe un doigt accusateur sur le premier ministre, Moussa Mara, critiqué par certains notamment l’opposition, de surfer sur la vague du populisme en effectuant, malgré tous les signaux négatifs, le voyage de Kidal. Et de déclarer la guerre sans en avoir la prérogative constitutionnelle. Une thèse à  laquelle semble adhérer SMB : «Â… les leçons qu’il faut retenir C’’est que quand nous sommes en responsabilité publique, si on a l’obsession d’être bien vu tout le temps par tous, souvent on oublie ce qu’on a dit et ce qu’on fait». Et d’ironiser : « Si l’on veut plaire à  tout le monde, il faut changer de métier et aller faire du théâtre» Par des mots à  peine voilés, le président de l’ASMA-CFP soupçonne le chef du gouvernement de vouloir tirer un bénéfice de la mauvaise passe que traverse notre pays. « Nous ne laisserons personne tirer un quelconque gain politique personnel de la tragédie que nous avons vécue», martèle t-il. Avec cette sortie de Soumeylou Boubèye Maà¯ga, nul doute qu’il engage un combat contre le premier ministre Moussa Mara. Jusqu’o๠ira ce bras de fer qui profile à  l’horizon ? La suite des événements nous édifiera.