Après le FDR, l’ADPS boycottera les Assises nationales

Conviant les journalistes ce mercredi au siège du parti Convention nationale pour une Afrique solidaire (CNAS), les responsables de l'ADPS…

Conviant les journalistes ce mercredi au siège du parti Convention nationale pour une Afrique solidaire (CNAS), les responsables de l’ADPS n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère. Ils ont inscrits à  l’ordre du jour de cette conférence de presse trois points. A savoir, la médiation Burkinabè, la plateforme politique du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), et l’organisation des élections générales. Fustigeant la médiation Burkinabè, le secrétaire politique du CNAS Edmond Dembélé, a jugé que le président Blaise Compaoré outrepasse son rôle en prenant position. Pour lui, la demarche empruntée par le président burkinabè va à  l’encontre des intérêts du Mali. «Â Il nous faut trouver une personnalité credible. Accepter encore Blaise comme mediateur serait cautionner la partition de notre pays ». Diversion Parlant de la communauté internationale, qui tend de plus en plus à  s’octroyer un veto quant à  la résolution de la crise malienne, l’ADPS prévient de ne céder à  la manipulation. «Â Ils ne peuvent décider notre avenir à  notre place », lance Edmond Dembélé. Ainsi, la tenue des élections avant la libération du nord serait une erreur grossière selon les responsables de l’ADPS. Pour Nouhoum Sarr, cadre de l’ADPS, quand une partie du territoire nationale est amputée, l’on ne saurait tenir des élections. Dans ce cas, dit-il, «Â o๠serait passé notre souveraineté ? ». Face aux propos de l’émissaire des Nations unies, Romano Prodi, à  propos de l’intervention militaire «Â qui ne peut intervenir avant septembre 2013 », l’ADPS pense que ce sont des manœuvres pour absoudre les crimes perpétrés par les groupes armées sur la population malienne. «Â Ils veulent nous distraire pour éviter la riposte ». Concernant le MNLA qui semble opter pour le dialogue, l’ADPS se montre plutôt méfiant et ferme. «Â Nous rejetons la plateforme du MNLA qui ne vise qu’à  avaliser la partition du pays ». s’agissant des Concertations nationales, il n’y a pas de demi-mesure. En effet, l’ADPS a opté pour le boycott de ces assises prévues en fin novembre. Et pour cause, disent ses responsables, les conditions d’organisations laissent complètement à  désirer. «Â Ces concertations se tiennent dans l’impréparation totale, sans représentativité. Elles sont exclusives, sectaires et partielles ». Raison pour laquelle, l’organisation politique, créée le lendemain du putsch militaire du 22 mars dernier, craint l’évènement ne crée d’autres difficultés en enrayant la sortie de crise.Pour elle, ses concertations nationales sont tout simplement à  reporter à  une date ultérieure.