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Après les Nations unies, quel agenda de guerre ?

Au sortir de la rencontre onusienne, l'option militaire pour bouter les terroristes et les djihadistes du nord du Mali ne…

Au sortir de la rencontre onusienne, l’option militaire pour bouter les terroristes et les djihadistes du nord du Mali ne semble plus faire l’objet d’aucun doute. Les discours livrés au sujet du Mali ont tous abondé dans le sens d’une intervention militaire urgente. Mais à  combien de temps se mesure cette urgence ? Au plan international, on sait que la machine militaire a toujours mis du temps à  s’ébranler. Les grandes puissances n’emboitent pas le pas à  la France Par la voix de son président, la France est montée sur ses grands chevaux pour rappeler à  la communauté internationale ses responsabilités et pour « stopper sans délai les risques de propagation de l’extrémisme et de la barbarie qui ont cours dans le nord du Mali depuis près de six mois ». « Ses sauvages constituent de sérieuses menaces pour la stabilité du Mali, de la sous région ouest-africaine, de toute l’Afrique et du monde entier », a martelé François Hollande. Le président français ajouté que le soutien logistique de la France ne fera pas défaut à  la force de la CEDEAO qui devrait être déployée dans les tous prochains jours sur le sol malien. Ainsi, la France et ses partenaires africains tentent de convaincre les autres membres du Conseil de sécurité des Nations unies de se réunir pour décider d’une intervention militaire au nord du Mali. Le hic est que certains poids lourds comme les Etats-Unis, la Russie, la Chine, et même le secrétaire général de l’ONU manquent d’enthousiasme sur ce projet. Ban Ki-Moon, invite « à  la prudence » par rapport à  une intervention militaire. Le fragile château de carte de la transition malienne Une prudence due à  la fragilité de la transition au Mali. Les luttes de pouvoir et la présence toujours marquée des putschistes font craindre qu’une intervention militaire ne vienne écrouler ce précaire château de carte. La divergence de vue entre les hautes autorités n’augure pas de solutions d’urgence. D’un côté, le Premier ministre Cheick Modibo Diarra sollicite l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité. De l’autre, le président de la transition Dioncounda Traoré, «Â embouchait une toute autre trompette » il y a quelques jours : celle de la négociation. Comme dit l’autre, «Â à  ce rythme, les barbus qui occupent le nord du Mali n’ont pas de mouron à  se faire (…) la guerre pour la reconquête du nord n’est pas pour demain ! »