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Armée malienne : «Il est temps que ‘ko ka kè koy钻

Quand plus rien ne va, quand l'assistance ne vient de nulle part, il faut se dire qu'il nous reste nous-mêmes.…

Quand plus rien ne va, quand l’assistance ne vient de nulle part, il faut se dire qu’il nous reste nous-mêmes. Si personne ne respecte le peuple, le peuple lui doit encore se respecter. Un sage a dit : «Respectes-toi quand personne ne te respecte. Considères-toi quand personne ne te considère. Aimes-toi quand personne ne t’aime. Ainsi, tu seras quelqu’un pour toi-même.» Soldats maliens : tous vos entraà®nements passés, le respect que le peuple avait pour l’uniforme, la foi que nous avions en votre bravoure, la crainte que vous inspiriez à  nos ennemis, l’amour de la patrie que nous vous connaissions, tout cela était-il usurpé ? Du vent ? Si tel n’est pas le cas, il est temps que «ko ka kè koyé». Le C’œur du Mali se trouve à  Tombouctou, ses deux poumons se trouvent à  Gao et Kidal. Comptez-vous les récupérer ? Ou allez-vous continuer à  tendre la main appelant au secours, face à  un ennemi qui devrait trembler devant les fils de la terre de Soundiata ? Le respect se gagne, oubliez ce que les autres ont fait et pensez à  ce que vous ferez de notre Mali. Pensez à  ce que diront de nous les générations futures. Les Maliens et leur armée en particulier ne doivent pas accepter cette propagande savamment orchestrée qui tend à  faire croire que notre armée n’est pas apte à  récupérer son territoire, que toute l’armée malienne ne peut pas bouger avant septembre 2013, qu’il faut 10 mois de formation. En 10 mois, même quelqu’un, qui n’a jamais vu une doucette, est apte à  la guerre. Alors est-ce à  dire que notre armée n’est que façade ? Attention Maliens, soldats, l’ennemi dont on parle, ce n’est pas le diable quand même ! On ne vous demande pas d’aller combattre une légion de diables, mais des bandits désorganisés et tout aussi démoralisés par l’usure du temps. Si l’armée malienne ne relève pas la tête, le monde ne respectera plus le Mali. Sans doute les jeunes soldats n’avaient-ils pas prévu que leur temps serait celui o๠le Mali aurait besoin d’eux au front. Mais personne n’a choisi de vivre cette époque et personne ne l’a voulu pour ses enfants. Dieu seul est maà®tre des destins. Et les circonstances font que chacun de nous doit se surpasser. Le comble de l’ironie, C’’est qu’aujourd’hui, ce sont ceux qui ont agressé le Mali (mnla ançardine) qui sont appelés pour le libérer. Eux qui sont reçus dans toutes les chancelleries et considérés comme interlocuteurs crédibles et unités à  même de mener le combat. Ils vont de capitale en capitale disant qu’eux peuvent faire ce que vous devriez faire. Soldat malien o๠est passé ta fierté? Pire, le comble de l’humiliation est que ce sont ceux qui ont tué vos frères d’armes à  Aguelhoc, et ceux qui vous ont poussé à  la révolte qui se pavanent aujourd’hui et prétendent combattre leurs associés d’hier. Auraient-ils réussi à  instaurer la crainte dans vos C’œurs? Si vous les laissez faire, ils réussiront à  imposer l’idée de division du Mali et s’ils n’y réussissent pas mais parviennent tout de même à  un armistice sans combat, jamais un rebelle ne respectera plus un soldat malien. Vous portez les lances de la nation, o๠est passée votre audace? Toi Capitaine Sanogo, on dit que tu as subi des injustices au sein de l’armée, mais que tu es un meneur et C’’est toi aujourd’hui qui veux commettre une injustice au Mali ? Ou souhaites-tu prendre ta revanche en punissant tout le Mali ? Vous (droit d’ainesse) Général Yamoussa, tous les échos sont favorables, on vous dit fin stratège et chef de guerre respecté des hommes, et vous allez accepter de finir sur cet affront fait à  notre honneur, votre honneur ? Toi Colonel Dembélé, tu vas accepter que ce soit sous ton commandement que l’armée malienne devienne ça ? Toi Colonel Bamba, tu as sauvé des vies à  Tessalit et enragé face à  ton impuissance à  bombarder l’ennemi et tu vas abdiquer aujourd’hui ? Toi Colonel Dakouo, qui n’a vécu que pour l’armée, te voici coincé à  Sévaré attendant de l’aide ? Et vous Colonel Ould Meidou, le guerrier, vous voici devenu bureaucrate ? Et vous Colonel Gamou, le renard du désert, accepterez-vous de décevoir votre peuple? Quant aux frangins cyrards qui se reconnaà®tront, o๠est passé le panache ? Une question naà¯ve : si toute l’armée malienne se dirige sur Tombouctou, ne pourra-t-elle pas libérer cette ville ? Si la réponse est négative, alors C’’en est fait du Mali ! Nous autres nous n’avons pas le choix, C’’est vous qui avez les armes, C’’est vous qui avez la force, C’’est vous qui avez la décision, alors on vous regarde. Mais sachez que les patriotes, ceux qui aiment profondément chaque grain de sable de ce pays, se désolent de vous regarder ainsi !