Armée Malienne: « Kidal ne fera pas exception »

La question de Kidal demeure la plus sensible dans la guerre en cours en ce moment au Mali. Et pour…

La question de Kidal demeure la plus sensible dans la guerre en cours en ce moment au Mali. Et pour cause la présence des soldats français dans cette ville sans l’armée malienne suscite des colères et des frustrations auprès des populations civiles. Les militaires ont tenu à  partager leur vision de cette situation. Face à  la presse, Souleymane Dembélé affirme que la région de Kidal ne fera pas exception dans le cadre de la reconquête des zones occupées du Mali. Selon lui, l’armée malienne s’est investie dans une mission de reconquérir tout le territoire occupé par les islamistes. « Partout o๠se retranchent les islamistes, l’armée sera là -bas pour les bouter hors du Mali » martèle –t-il. Concernant la négociation avec le MNLA, Souleymane Maiga directeur de la DIRPA est formel, « l’armée malienne ne gère pas l’aspect politique, mais tout groupe armé qui possède des armes sera combattu par l’armée malienne. Si le MNLA détient les armes, nous allons le combattre car il est considéré comme l’ennemi du pays ». Et il ajoute que les militaires maliens sont en route pour Kidal avant de rappeler cette est route très accidentée, ce qui rend son accès difficile. « l’armée malienne n’est pas bien outillée comme la France qui a aéroporté ses hommes pour occuper le terrain » dit-t-il. La présence de la France à  Kidal sans l’armée est également stratégique, selon Souleymane Dembélé. La France n’a aucun intérêt à  mettre l’armée malienne à  l’écart mais elle a aussi un intérêt qui est de sauver la vie de ses otages dans les montagnes de Kidal. Vous verrez l’armée malienne et française qui contrôleront cette région bientôt » dit-t-il. « C’’est honteux de faire du bruit à  Bamako» Ce matin les Bamakois se sont réveillés avec les bruits d’un nouvel affrontement entre bérets rouges et verts. Il y a à  peine dix jours, des bérets rouges incarcérés depuis le mois de mai, étaient libérés. Tous avaient pensé alors à  la réconciliation des corps dans l’armée malienne. Ce vendredi, des bérets rouges qui voulaient se réunir en auraient été empêchés des bérets verts. Des coups de feu ont été tirés faisant deux morts, selon une source militaire citées par l’AFP et plusieurs blessés. Pour le lieutenant-colonel Soulyemane Dembélé, l’ « affaire des bérets rouges est un non-événement ». Il affirme que les bérets rouges qui ont participé au contre coup ont commis un acte d’indiscipline notoire dans l’armée. « Malgré tout, nous avons essayé de les manager pour les repartir dans les différents corps afin de combattre les ennemis communs qui sont les islamistes » ajoute –t- l’officier. Selon le directeur adjoint de la DIRPA, il reste quelques bérets rouges qui sèment la zizanie dans l’armée. « Je pense qu’il est honteux que les militaires maliens fassent du bruit à  Bamako pendant que les étrangers qui sont venus nous aider sont au front » déplore –t-il. Concernant la MISMA, le communicateur de l’armée malienne a annoncé que de nouveaux contingents sont arrivés de la Guinée Conakry et du Sénégal. Actuellement le commandement de la MISMA travaille sur le déploiement de ces forces sur le terrain.