Artisanat malien : Redynamiser le secteur

Redynamiser le secteur Dans le souci d'apporter un nouvel élan dans le secteur de l'artisanat malien, le ministre de tutelle,…

Redynamiser le secteur Dans le souci d’apporter un nouvel élan dans le secteur de l’artisanat malien, le ministre de tutelle, Mr N’diaye Bah a procédé ce lundi 22 février, à  une visite de terrain. Il a rencontré les professionnels du domaine et est allé s’enquérir des problèmes rencontrés par les artisans. Il s’agit spécifiquement des femmes teinturières. Elles assurent dans la plupart des cas, toutes les dépenses familiales : La nourriture, la scolarité des enfants et toutes les dépenses relatives à  l’entretien d’une maison. Les communes V et VI à  l’honneur Le ministre N’diaye Bah et quelques membres de son cabinet, sont allés constater les réalisations et difficultés auxquelles, sont confrontées les teinturières de la rive droite de Bamako. Le représentant du maire de la commune V, Mr Modibo Traoré précise que « les teinturières sont nos femmes, nos filles et nos sœurs. Il est donc impératif pour nous, de prendre soin d’elles. » Il informe que la mairie a mis à  la disposition des femmes de la commune, six (6) espaces leur permettant d’effectuer correctement leur travail. Aussi, ils leurs éviteront de dégrader les sols avec la potasse utilisé pour la mise en couleur du Bazin. Premier producteur et consommateur de Bazin Signalons que le Mali occupe la première place en matière de teinture. Le Bazin teint est notre textile le plus côtoyé dans le monde entier. Ainsi, la teinture constitue un revenu important et un socle de développement socio-économique. Cette industrie crée chaque année, des milliers d’emplois permanents. La teinture malienne est considérée par nombreux experts, comme la meilleure sur le continent et au-delà . Problèmes rencontrés Suite à  cette visite, le ministre constate que C’’est un secteur qui, malgré son impact économique important, rencontre quelques difficultés. Il existe un déficit de station d’épuration d’eaux usées. Il en existe une en commune V mais, qui a besoin d’être agrandie et entretenue en permanence. Il faut noter que ces stations permettent de purifier l’eau des teintures de sa potasse. l’eau traitée, est ensuite déversée dans le fleuve et il n’y a donc pas de gaspillage, encore moins de dégradation du sol. En commune VI, les teinturières ne disposent pas de station d’épuration d’eaux. Elles déversent toutes les eaux usées, dans un étang qui termine sa chute, dans un marigot de Djanguilila (à  Magnambougou)créant ainsi, une source de pollution. Le ministre N’diaye Bah s’engage à  doter les femmes de ces communes, de meilleures stations et de lieux dans lesquels elles exercent. Il leur a fortement recommandé de se doter de cartes leur permettant de se faire identifier à  l’assemblée permanente des chambres de métiers du Mali (APCM). Ces cartes sont mises dans les bases de données de la structure et permettent de répertorier toutes les teinturières du pays. Elles facilitent également l’obtention de visas pour celles faisant le commerce du Bazin au-delà  des frontières du pays et du continent.