Assassinat de journalistes: la presse dit « NON à la barbarie »

l'émotion était grande ce lundi après-midi dans les rues de Bamako. La mobilisation des journalistes et des artistes en hommage…

l’émotion était grande ce lundi après-midi dans les rues de Bamako. La mobilisation des journalistes et des artistes en hommage aux deux envoyés spéciaux de RFI à  Kidal (a rassemblé plusieurs dizaines de personnes. « Plus jamais ça », « le travail, le professionnalisme, le risque, c’était ça votre vie », « on veut la vérité ». Voilà  le message que la presse malienne a voulu faire passer à  travers la marche qu’elle a organisé ce lundi. La centaine de journalistes qui a défilé de la Maison de la Presse à  l’ambassade de France de Bamako était accompagnée par de plusieurs personnalités des mondes politique et artistique. Les journalistes internationaux présents sur le terrain ont eux aussi fait le déplacement. Les autres envoyés spéciaux et correspondants de RFI au Mali sont visiblement abattus par l’événement. Pour Serge Daniel, correspondant de RFI au Mali, « trois mots résument cette situation : tristesse, émotion et douleur. Je suis le dernier journaliste à  RFI à  les avoir vus avant leur départ pour Kidal. Ce qui est arrivé, C’’est de la méchanceté gratuite ». La presse malienne solidaire et déterminée A l’arrivée de la manifestation devant les portes de l’ambassade, Le Président de la Maison de la Presse, Makan Koné,a remercié les confrères pour la mobilisation avant de livrer son message. Pour la presse malienne, il est important que la lumière soit faite sur « le lâche assassinat » de nos confrères dont le professionalisme était reconnu de tous. « Ils ont privé le Mali d’amis sincères » déclarera un peu plus tard un anonyme dans la foule. Ils étaient en effet nombreux qui n’appartenaient pas à  la profession et qui sont pourtant venus rendre hommage à  la journaliste du service Afrique de RFI dont la voix était connue dans de nombreux foyers maliens. Selon des journalistes maliens, ce crime est perpétré pour dissuader les hommes de médias à  se rendre à  Kidal « même après ça nous allons partir à  Kidal, recueillir les informations et faire notre travail » explique Mohamed Aboubacar Konaté, journaliste à  la radio Kaà¯ra. « On a marché contre la barbarie, contre l’intolérance. Nous sommes là  pour la solidarité en hommage à  nos confrères» confie le Directeur de l’ORTM (office de radiodiffusion télévision du Mali) Baly Idrisa Sissoko. La directrice de France Médias Monde venue avec une délégation de RFI pour le rapatriement des deux corps s’est ensuite entretenue avec l’ambassadeur de France au Mali, venu accueillir les marcheurs.