Assemblée Nationale : le personnel dégraissé

Dernier jour du mois de Mai. Un vendredi qu'on ne peut traiter de saint pour les trente six travailleurs licenciés…

Dernier jour du mois de Mai. Un vendredi qu’on ne peut traiter de saint pour les trente six travailleurs licenciés par le tout puissant président de l’Assemblée Nationale. La note est tombée au moment o๠les uns et les autres s’apprêtaient à  prendre le chemin de la mosquée et à  jouir d’un week-end de repos bien mérité. Les personnes remerciées s’attendaient à  cette décision tout en espérant que la situation politique tendue du pays allait retarder la procédure. Il est reproché aux licenciés leur recrutement clientéliste décidé par le bureau sortant. A tort ou à  raison, les licenciés pestent « de toute façon, tous les présidents qui sont passés à  l’Assemblée en ont profité pour caser les siens ou des personnes recommandées par le pouvoir d’alors, alors pourquoi nous licencier ? Nous croyions à  la rupture prônée par le Président IBK mais dans la pratique les nouveaux rois du parlement ont fait des recrutements de complaisance avant de nous licencier ». La décision est tombée à  un moment de forte tension politico-sociale. Le bureau du parlement conscient de cette patate chaude qu’il refile au pouvoir a décidé de s’envoler dans la nuit du vendredi au samedi pour Téhéran. l’on se demande comment l’excellent communicant Sidiki Konaté, conseiller du président de l’Assemblée Nationale a pu laisser passer cette décision qui pouvait attendre un climat plus propice pour son application. Dans les jours à  venir, les trente six personnes licenciées qui vont grossir les rangs des chômeurs promettent de se faire entendre.