Assemblée Nationale : questions orales pour 4 ministres !

Jeudi 4 décembre dans la salle Modibo Keà¯ta s'est tenue la séance de l'Assemblée Nationale avec à  l'ordre du jour…

Jeudi 4 décembre dans la salle Modibo Keà¯ta s’est tenue la séance de l’Assemblée Nationale avec à  l’ordre du jour des questions orales ou questions d’actualités et des délibérations sur des projets de lois sur la table des élus. Quatre ministres en présence du chef du gouvernement Moussa Mara ont répondu aux interrogations des élus du peuple. Le premier Thierno Oumar Hass Diallo, ministre du culte, a été interpellé par l’honorable Ilias Goro, député élu à  Douentza sur l’organisation du pèlerinage 2014, qui s’est révélé plutôt chaotique cette année pour les pélerins : « Nous assumons les insuffisances et je promets qu’au prochain Hajj, il y aura des améliorations », a répondu le ministre conscient des enjeux de ce 5è pilier de l’Islam chaque année. Ce fut ensuite au tour de Mme Bouaré Fily Sissoko, ministre de l’économie et des finances d’apporter des éclaircissements sur la situation de la « Base » pour l’équipement des transports routiers du Mali (Betram-SA), et passé aux mains d’un repreneur. A ces questions de l’honorable Oumar Mariko, élu de Kolondièba, la patronne des finances dira qu’il était indispensable que les choses se passent dans la légalité et que son département s’attèle à  respecter toutes les procédures. Ebola s’invite dans les débats Sur un tout autre plan, les ministres Ousmane Koné de la santé et Sada Samaké de l’intérieur seront interpellés sur deux grands thèmes à  l’actualité au Mali ; Ebola et le Recensement à  vocation d’état civil (RAVEC). Nombreux sont les députés qui interviendront sur le cas d’Ebola, avec des questions sur le dispositif sécuritaire, la fermeture provisoire des frontières, le laxisme du gouvernement quant au constat sur le territoire malien de malades venus de la Guinée, l’affaire de la clinique Pasteur… autant de questions auxquelles le ministre a été sommé de s’expliquer. Le ministe Koné s’est alors contenté de donner les informations habituelles, régulièrement distillées dans les communiqués officiels sur la situation Ebola au Mali. Quant au RAVEC, C’’est l’honorable Mamadou Awa Gassama de Yélimané qui a été le premier à  ouvrir les hostilités. Il dirigera son interrogation sur les mauvaises conditions dans lesquelles se sont déroulées la seconde phase du RAVEC, face à  des citoyens soudoyés par les agents de recensement, les délais de clôture dudit recensement, l’exigence d’un acte de naissance, les deux milliards prévus dans le budget 2015 pour le RAVEC: « Un milliard neuf cent millions seront investis dans la pérennisation des cartes NINA afin de permettre aux citoyens non encore recensés de se munir d’une carte d’immatriculation nationale », a alors répondu le ministre Sada Samaké, avant de poursuivre, « et aussi l’acte de naissance parce que nous voulons éviter la possession de données erronées et ne pas permettre aux étrangers d’acquérir des documents administratifs maliens ». Il terminera en rappelant que le coût total du RAVEC est de seize milliards cinq cent quatre-vingt-cinq millions (16.585.000.000 Fcfa). Pour finir, le Premier ministre Moussa Mara a lui insisté sur le fait qu’il était important de ne pas baisser la garder face à  Ebola, « N’allons pas vite en besogne, nous devons toujours rester vigilants ». Les députés doivent se réunir ce vendredi pour la délibération sur les projets de loi.