Au Mali, l’’APR de Macky Sall en eaux troubles…

Pendant qu'à  Dakar le président sénégalais pense à  l'organisation d'un référendum invitant le collège électoral à  se prononcer sur la…

Pendant qu’à  Dakar le président sénégalais pense à  l’organisation d’un référendum invitant le collège électoral à  se prononcer sur la réduction de son mandat de sept à  cinq ans, à  Bamako les ressortissants sénégalais se tirent dessus pour le contrôle du parti de Macky Sall. l’APR au Mali est en lambeaux. C’’est le cas de le dire puisque les premiers coltineurs de ce parti ont été mis sur la touche dernièrement. l’argentier local, Alla Sène, grand industriel évoluant dans le gaz, est débarqué pour avoir osé défier le tout puissant directeur général du Port Autonome de Dakar. Homme de confiance du président, le directeur général Cheikh Kanté est le faiseur de roi du parti présidentiel. Dans l’intention de taire les querelles au sein de la communauté sénégalaise du Mali, il avait offert la coordination malienne à  Ousmane Diallo actuel directeur commercial de la représentation du Port de Dakar à  Bamako. Telle une arête dans la gorge, ce parachutage n’aura jamais été digéré par le camp de l’éternel briscard Ibra Guissé. Une mission officieuse du parti dépêchée pour assister à  l’assemblée générale annuelle de la communauté sénégalaise suffira pour mettre la puce à  l’oreille au directoire national. Le reste fut un travail d’enfant : Ousmane Diallo, à  sa grande surprise et à  son insu, est débarqué et remplacé par Soko Mamadou Abdoulaye. Opérateur économique ayant pignon sur rue au grand marché de Bamako et proche de Ibra Guissé, le nouveau coordonnateur cherche à  se tailler des habits de chef seulement Ousmane Diallo ne s’avoue pas vaincu et des activistes tentent prématurément de semer les démons de la division entre le nouveau coordonnateur et l’incontournable Ibra Guissé. Futé et disponible, ce retraité de luxe a le temps de la politique. Il tient à  tout contrôler au Mali o๠il vit depuis la veille des indépendances. A quelques jours de l’arrivée de Souleymane Jules Diop, secrétaire d’Etat chargé des sénégalais de l’extérieur pour une visite de quatre jours au Mali, chaque camp affute ses armées pour séduire la direction nationale. C’’est le moment de peser sur la balance pour demain pouvoir disposer de moyens conséquents en direction de la précampagne présidentielle et tout de suite se positionner pour recevoir des biscottes en direction de l’imminent référendum. Souleymane Jules Diop prendra-t-il le risque d’arbitrer le combat des gladiateurs ? Tout indique qu’il lui sera difficile de sortir du schéma orchestré par le directeur général du Port Autonome de Dakar, Cheikh Kanté.