Au Nord, l’exode continue…

Le nombre de réfugiés ayant fui les violences dans le Nord du Mali entre l'armée et les rebelles touaregs du…

Le nombre de réfugiés ayant fui les violences dans le Nord du Mali entre l’armée et les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) a doublé ces dix derniers jours, a informé ce vendredi le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR). Selon l’organisation, près de 44 000 personnes auraient fui vers la Mauritanie, le Niger et le Burkina Faso, alors qu’elles étaient 22 000 le 7 février. Face à  la situation, le HCR a prévu de renforcer son aide et d‘alerter l‘opinion internationale. « l’aide humanitaire est d’autant plus importante. La région du Sahel fait face à  une crise alimentaire sévère due à  la sécheresse qui persiste depuis plusieurs années », a indiqué l’agence onusienne dans un communiqué. Sans oublier les conditions sanitaires dans lesquelles se trouvent ces populations réfugiées. Crise des «Â droits humains » Parmi les réfugiés, beaucoup ont fui vers les frontières du Niger, du Burkina Faso ou de la Mauritanie. Des populations touaregs auraient même été vues au nord de la Guinée, informe l’agence Xinhua. Elles seraient près de 200 âmes à  avoir franchi la frontière guinéenne. Une situation qui fait craindre le pire à  de nombreuses organisations. Selon Amnesty International : «Â Des dizaines de personnes ont été tuées depuis l’éclatement des violences il y a un mois, et des milliers de personnes ont quitté le Mali pour se rendre dans les pays voisins, le Niger, le Burkina Faso et la Mauritanie». Le Nord du Mali connaà®t aujourd’hui sa pire crise en matière de droits humains depuis 20 ans, suite aux combats entre les militaires maliens et un groupe armé touareg, soulgine l‘ONG. Parallèlement, de nombreux chefs d’états sont montés au créneau. Le Burkinabè Blaise Compaoré, dont le pays accueille de nombreux réfugiés, a la semaine dernière, en marge d’une rencontre avec le chef de l’état malien, appelé au dialogue afin que cessent les hostilités et les conséquences dramatiques qui en découlent, tout comme son homologue, Mahamadou Issoufou du Niger a évoqué l’insécurité grandissante qui pèse sur la zone sahélo saharienne. Mais si rien n’est fait, alerte l’ONG Amnesty, « cette partie du pays connaà®t depuis des années une absence d’état de droit et la région pourrait être plongée dans le chaos si les combats continuent ». Aussi l’ONG réclame de la part des autorités plus de mesures de sécurités pour protéger les populations. Au même moment, l’armée Malienne multiplie les offensives pour repousser ou en tout cas, circonscrire l’action des rebelles. Des combats se tiennent aux alentours de la ville de Tessalit. Malgré tout, l’exode des réfugiés continue.