Au sommet Africités, les élus du Nord Mali haussent le ton

Saidou Diallo, maire de Gao s'est lui révolté : «Â  Je ne suis pas venu à  Africités pour suivre le…

Saidou Diallo, maire de Gao s’est lui révolté : «Â  Je ne suis pas venu à  Africités pour suivre le développement local mais pour interpeller les Maires, lancer un appel à  l’union. Aidez-nous à  libérer le nord ! Tous ceux qui feront des rapports à  Ban Ki Moon, qu’ils sachent que si on avait le moyens, nous aurons ligoté les bandits armés avant l’aube… Aidez-nous à  libérer le nord ! » l’ancien président directeur de l’ANICT, Mohamed Ag Erlaf moins passionné, s’est demandé : «Â Comment faire pression sur le gouvernement du Sud pour que le minimum vital soit assuré aux populations du nord sous occupation ? ». Saleh Touré, maire de Bara, une localité entre Ansongo et Gao, a lui rappelé la souffrance des habitants : «Â  Nous avons tout vu. Nous commençons même à  accepter les 60 coups de fouets lorsque nous somme pris à  fumer une cigarette. Vous voyez le quotidien des populations du nord ? ». Quant à  Oumou Sall Seck , maire déplacée à  Bamako de la Commune de Goundan, dans la région de Tombouctou, elle déplore l’état de dégradation de sa ville, après le passage du Mujao : «Â  Il faut que nos amis ici le sachent, ils sont venus chez moi, ont pris les photos au mur, troué mes yeux dessus. Ils ont agressé mes filles, mes cousines. Je demande une intervention au nord. A ceux qui ne le savent pas, le Mali est bel et bien divisé. Moi J’ai un frère dans la rébellion et s’il a commis des actes, il devra être jugé. Si aujourd’hui, on nous laissait faire, nous les femmes, nous allons nous former, et faire la guerre à  ses gens ! ». Et pour ceux qui ont à  C’œur la paix, au Mali, ils ont réaffirmé leur soutien au Mali, o๠ils souhaitent voir le retour d’une paix durable dans un pays, véritable poudrière d’un probème sous régional, mais aussi mondial, comme l’a réaffirmé une Malienne de Paris : «Â  Si nous n’agissons pas, ce problème un jour arrivera jusqu’en Europe ! » Voilà  quelques unes des interventions fortes de cette réunion, modérée par Boubacar Bah, maire de la Commune V à  Bamako et qui sera sanctionnée par la déclaration de Bamako. Un participant dans la salle a même conclu, très au sérieux, «Â  : je crois que nous devrions vraiment l’envoyer à  Ban Ki MoonÂ