Aucun réfugié malien n’a voté

Ce devait être une grande première mondiale: le Mali devait faire voter, dans les camps o๠ils étaient recensés, les…

Ce devait être une grande première mondiale: le Mali devait faire voter, dans les camps o๠ils étaient recensés, les milliers d’électeurs réfugiés dans les pays voisins suite à  la crise politico-sécuritaire de 2012. Il semble bien, au regard des dernières informations que ce ne sera pas le cas. Si l’on en croit RFI, jusqu’à  la mi-journée aucun électeur n’a pu voter au camp de réfugiés de Saniogo, au Burkina Faso. Sur 22 noms qui figurent sur la liste électorale affichée à  la porte du bureau de vote, il est difficile de trouver un électeur qui remplisse les deux conditions pour voter, c’est-à -dire avoir sa carte NINA et avoir son nom sur la liste électorale. Pour permettre aux réfugiés qui ont leur carte d’accomplir leur devoir civique, Mme Assétou Kongo, chargée des élections à  Saniogo a décidé de recenser tous les détenteurs de la carte Nina et de transmettre cette liste à  l’ambassade du mali à  Ouaga afin qu’on retrouve les différents bureaux de vote. En fin de compte 23 détenteurs de la carte Nina ont été recensés et ces derniers devraient effectuer le tour de la ville de Ouaga à  bord d’un mini bus à  la recherche d’un bureau de vote mais finalement cette option n’a pas été accepté par l’ambassade. C’’est un scrutin à  difficulté lance t-elle, C’’est un sentiment de déception qui règne sur le site des réfugiés. Le bureau de vote de Saniogo a ouvert ses portes depuis heures, tout le matériel électoral a été déployé les observateurs de l’UE sont sur place et les forces de sécurité burkinabè veille au bon déroulement du scrutin. Le Burkina Faso accueille près de 50 000 refugiés maliens répartis sur plusieurs sites. Selon les chiffres fournis par le Haut commissariat des Nations unies pour les Réfugiés(UNHCR), sur 3 500 réfugiés maliens recensés pour la présidentielle, seulement 900 personnes figurent sur la liste électorale. Et là  encore, ce chiffre risque fort de baisser, car toutes les cartes d’électeurs n’ont pas encore été retrouvées.